L’Algérie, qui s’intéresse aux opportunités liées à l’hydrogène, à l’énergie solaire photovoltaïque, à l’énergie éolienne, et bien d’autres domaines, envisage d’étendre son partenariat énergétique avec l’Union Européenne. Cette dernière bénéficiera des nouvelles perspectives de coopération avec des retombées potentiellement positives pour les deux parties et l’Europe dans son ensemble. Une nouvelle série de discussions de haut niveau est prévue le 5 octobre prochain.
Acteur majeur dans le secteur énergétique, l’Algérie cherche à renforcer sa position en tant que fournisseur fiable d’énergie en Europe. A cet effet, la cinquième série de discussions de haut niveau avec l’Union Européenne, axées autour de l’électrification et des hydrocarbures aura lieu le 5 octobre à Bruxelles avec des enjeux considérables. Le pays veut explorer des opportunités pour étendre ses parts de marché. En 2021, l’Algérie était classée au 5e rang mondial pour ses réserves de gaz et au 15e pour le pétrole, représentant à elle seule 11% des importations de gaz de l’Europe.
“Depuis la crise ukrainienne en 2022, l’Europe occidentale cherche désespérément à avoir des partenaires fiables pour remplacer le pétrole et le gaz russe qui étaient bon marché et l’Algérie se trouve être à côté de l’Europe et puis c’est un partenaire fiable donc je pense que l’Europe a trouvé sans pour autant dire que l’Algérie pourra combler tout le potentiel nécessaire à l’industrie énergétique européenne, mais une bonne partie peut provenir de l’Algérie pour combler certains déficits.”
Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence Economique / Mauritanie
En détail, l’Algérie souhaite coopérer avec l’Union Européenne en matière de transfert de technologie, de développement de compétences locales, et d’investissements concrets dans des projets tels que l’hydrogène, l’énergie solaire et l’éolien. Selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, environ 90% des exportations de gaz algérien partent vers l’Europe et le pays dispose d’un excédent de production électrique de plus de 8.000 mégawatts par jour, ouvrant ainsi la possibilité d’exporter de l’électricité vers l’Europe.
“L’Algérie par contre devrait s’atteler à pouvoir trouver aussi en Europe occidentale des transferts de technologie qui vont rebooster son industrie donc je pense à mon avis que l’Algérie aussi pourra tirer profit de l’Europe dans des transferts de technologies qui manquent à l’industrie algérienne.”
Hamidine Moctar KANE , Docteur en Économie et en Intelligence Economique / Mauritanie
La collaboration entre l’Algérie et l’UE vise par ailleurs à promouvoir la diversification du mix énergétique et à contribuer à la transition vers des sources d’énergie plus propres. L’enjeu pour l’Union européenne est également de sécuriser une source d’approvisionnement fiable en énergie. Avant de réduire les importations russes du fait du conflit avec l’Ukraine, l’Union européenne couvrait 40% de ses besoins en gaz et 30% de ses besoins en pétrole à partir de la Russie.