Alors que l’Algérie s’apprête à accueillir la Foire commerciale intra-africaine du 4 au 10 septembre 2025, la Banque d’Algérie a intégré le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), devenant son 18ème membre. Cette adhésion, perçue comme un pas décisif vers l’intégration financière africaine, vise à réduire les coûts élevés des transactions transfrontalières, à fluidifier les échanges commerciaux et à limiter la dépendance du pays aux devises étrangères. Pour Alger, il s’agit non seulement de renforcer la compétitivité de ses entreprises sur le marché continental, mais aussi d’affirmer son rôle moteur dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf).
Alors que l’Algérie s’apprête à accueillir la Foire commerciale intra-africaine 2025 (IATF 2025) à Alger, du 4 au 10 septembre, la Banque d’Algérie a officiellement rejoint le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS). L’institution devient ainsi le 18ème membre de cette plateforme stratégique destinée à faciliter les échanges commerciaux sur le continent. L’adhésion de la Banque d’Algérie au PAPSS intervient dans un contexte où l’Afrique s’efforce d’accroître le commerce intra-continental, aujourd’hui estimé à varier entre 12 et 15% du volume total des échanges africains, contre plus de 60 % en Europe et en Asie.
« Nous avons connecté les différentes banques centrales de nos pays membres en tant qu’agents de règlement sur notre réseau. Ainsi, lorsqu’il y a du commerce entre les banques centrales, nous sommes capables de le régler sur une base multilatérale. »
Mike Ogbalu III, Directeur général du PAPSS – Nigéria
Selon des experts du commerce international, le PAPSS est perçu comme un levier majeur pour concrétiser les ambitions de la ZLECAf, qui vise à créer un marché unique de 1,3 milliard de consommateurs. Pour les autorités algériennes, cette adhésion constitue un moyen de réduire la dépendance du pays aux circuits financiers extérieurs, d’ouvrir ses entreprises aux marchés africains et d’affirmer son rôle moteur dans la mise en œuvre de la ZLECAf. Selon le directeur de la plateforme, Mike Ogbalu III, le système a déjà permis de diminuer les coûts des transactions transfrontalières jusqu’à 27 %, tout en générant une croissance de plus de 1 000 % des volumes numériques parmi les banques partenaires.
« Les transactions ont commencé à fluctuer au niveau de la plateforme. Nous n’avons pas encore atteint le volume souhaité, mais il est gratifiant de constater une croissance de ces transactions chaque mois. »
Mike Ogbalu III, Directeur général du PAPSS – Nigéria
Créé par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), en partenariat avec la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le PAPSS a pour objectif de réduire les coûts des paiements transfrontaliers et de stimuler le commerce intra-africain en proposant un cadre de règlement plus rapide, plus sûr et moins coûteux.
