Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé, le 11 juillet, sa candidature pour un second mandat. Élu en 2019, il répond ainsi aux appels de divers partis et organisations. Cette décision survient alors que son premier mandat s’achève en décembre et que le scrutin anticipé est fixé au 7 septembre.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, 78 ans, a annoncé le 11 juillet son intention de briguer un second mandat via une vidéo sur la page Facebook de la présidence. Élu en 2019, son premier mandat s’achève en décembre. En mars, Tebboune avait surpris en annonçant une élection présidentielle anticipée pour le 7 septembre. Il a déclaré vouloir répondre aux souhaits de nombreux partis et organisations, tout en insistant que les victoires de son mandat étaient celles du peuple algérien.
“ Les élections du 7 septembre pour un deuxième mandat mettent fin à une partie des interrogations suscitées au moment où il a décidé des élections anticipées et a choisi le 7 septembre au lieu du 12 décembre le douze douze, comme on dit en Algérie. On se demandait s’il allait se représenter et puis finalement, il se représente et ça ouvre le débat sur son bilan.”
SADEK SELLAM, Journaliste – Algérie
Les enjeux de cette candidature sont multiples. Le président Tebboune cherche à consolider les « réalisations » de son programme « Algérie nouvelle » en mettant en avant des réformes et des projets de développement. Cependant, son mandat a été marqué par des tensions sociales et des critiques de répression contre les voix dissidentes.
“Les interrogations persistent en ce qui concerne les libertés, puisqu’il y a des détenus pour délit d’opinion. Dans une véritable démocratie, il ne devrait pas y avoir de délit d’opinion. Ces pratiques sont comparées aux promesses faites au début de son premier mandat puisqu’il a dit qu’il allait rester fidèle aux idéaux qui réclamaient une véritable démocratie et la sauvegarde des libertés.”
SADEK SELLAM, Journaliste – Algérie
L’annonce de la tenue du scrutin en été, période de forte chaleur en Algérie, ajoute un défi logistique. Les candidats retenus seront annoncés le 27 juillet. Parmi les prétendants, des figures de l’opposition et trois femmes se sont déclarées candidates. La compétition s’annonce intense, notamment avec des personnalités comme Louisa Hanoune et Youcef Aouchiche, et le principal parti islamiste représenté par Abdelaali Hassani.
