Dans une initiative visant à dynamiser le secteur industriel du pays, l’État angolais a mis en œuvre une mesure significative d’exemption fiscale concernant l’importation de matières premières. Entre janvier et avril 2024, le gouvernement a accordé une exonération totale sur les importations de ces matériaux, pour une valeur avoisinant les 40 milliards de kwanzas.
Entre janvier et avril 2024, l’État angolais a accordé une exemption sur l’importation de matières premières dans le secteur industriel, d’une valeur de 40 milliards de kwanzas, dans le cadre d’incitations à la production nationale. Avec cette exemption, le gouvernement espère non seulement alléger la charge financière pour les entreprises locales, mais aussi stimuler la croissance du secteur industriel national angolais.
“ Les exemptions de la douane sur les importations de matières premières en Angola sont une espèce de contribution de l’État à la compétitivité du secteur industriel. C’est en réalité, exactement, comme s’il était accordé, une subvention au secteur industriel pour permettre à celui-ci d’être compétitif.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Selon le secrétariat d’État à l’Industrie de l’Angola, le gouvernement a dépensé 850 millions de dollars dans les importations de matières premières en 2023. Toutefois, 25% de ce montant constitue une exonération.
“ Dans le cas spécifique de l’Angola, il est important que le secteur industriel soit subventionné, permettant d’être compétitif, mais lui permettant aussi de pouvoir se positionner dans les exportations régionales africaines, lui permettant d’être concurrentiel, d’exporter même vers les pays considérés comme pays exportateurs. Il est très important de continuer ce type de subvention. Ça permet de stimuler l’emploi, ça permet au secteur industriel d’embaucher, ça permet au secteur industriel de créer plus de richesses.
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
L’Angola dispose d’un régime juridique pour encourager la production nationale, qui vise à réduire les importations, à diversifier les exportations et à assurer la durabilité de l’économie. Le pays d’Afrique australe s’est doté d’un plan de développement industriel 2021-2027 budgétisé à 120 milliards de dollars.