Dans un environnement particulièrement difficile, la crise de change mi-2023 ayant entraîné un revirement de la conjoncture macro-financière du pays, l’exécutif angolais a maintenu la stabilité du cadre macroéconomique, l’assainissement des finances publiques et la soutenabilité de la dette publique. Le ministère des Finances a réagi en imposant la rigueur budgétaire, préservant la confiance internationale. Un engagement qui a permis de faire reculer le poids du service de la dette de 138,4 % en 2020 à 63% en 2025.
Le service de la dette de l’Etat angolais pour l’exercice 2025 est fixé à 57,4 milliards de kwanzas soit 58,61 milliards de dollars, un montant qui représente 63% du PIB. C’est ce qui ressort d’un atelier de deux jours à Luanda présidé par Vera Daves de Sousa, ministre des Finances. Après avoir atteint 138,4 % en 2020, le poids de la dette sur le PIB a régressé à 64,8 % en 2022, grâce à des politiques favorables aux investissements directs étrangers.
La réunion d’aujourd’hui est d’une importance vitale car elle nous donne l’occasion, ainsi qu’à l’exécutif, aux institutions financières représentées ici, aux étudiants en éducation sociale et, intrinsèquement, au grand public, de faire le point sur la trajectoire de notre dette publique au cours des dernières années et de rendre public notre plan pour celle-ci à l’horizon 2025, en tenant compte des indicateurs que nous voulons atteindre.
Vera Daves de Sousa, Ministre des Finances
Selon les autorités angolaises, la collecte du service de la dette publique pour 2025 est estimée à environ 15 milliards de dollars. À l’occasion de la réunion, Vera Daves de Sousa a réaffirmé l’engagement de l’Exécutif en faveur de la transparence, de la responsabilité et de la durabilité des politiques de gestion de la dette publique.
Une chose est sûre. La dette est un instrument stratégique pour la croissance et le développement de notre pays. Évidemment, cette solution est et sera toujours la collecte, les recettes fiscales, la création de ressources propres et la base de tout. Mais l’endettement public est un instrument que nous ne pouvons pas ignorer. C’est un travail de guérillero, c’est un travail exigeant, difficile, mais c’est fondamental pour garantir la stabilité macroéconomique et financer nos priorités de développement.
Vera Daves de Sousa, Ministre des Finances
L’économie angolaise a été frappée en 2023 par une série de chocs : la chute des prix du pétrole entamée mi-2022 et de la production au cours du 1er semestre 2023 a entraîné un affaiblissement des positions budgétaires et du secteur extérieur. De plus, la fin des moratoires sur la dette a entraîné une augmentation du service de la dette externe, une réduction de l’offre de devises sur le marché et des pressions à la dépréciation du taux de change.