L’Angola prévoit de maintenir sa production pétrolière à 1,1 million de barils par jour (b/j). Cette décision vise à stabiliser la production et à compenser le déclin naturel des gisements nationaux, qui s’élève à 15% par an. A cet effet, le pays compte investir 71,51 milliards USD dans les concessions pétrolières d’ici 2027 au moins, tout en définissant une nouvelle stratégie pour 2026-2030.
Entre 2023 et 2027, l’Angola, deuxième exportateur de pétrole brut d’Afrique, veut investir 71,51 milliards USD dans les concessions pétrolières. L’objectif est d’atteindre l’autosuffisance en pétrole raffiné et de stabiliser la production nationale tout en la maintenant au-dessus du million de baril/jour.
“Les réserves prouvées pétro gazières de l’Angola demeurent encore excessivement importantes alors manifester une hyper dépendance à une ressource aussi délicate et prisée comme l’or noir, n’est pas mauvais en soi car ce pays n’est pas le premier en la matière à l’instar des pays du golf. Il est du ressort donc des autorités angolaises d’apprécier de pouvoir continuer à faire de l’or noir qui emploie déjà plus de 70% de la population active, le moteur économique de ce pays.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies – Côte d’Ivoire
L’Angola est l’un des pays africains les plus dépendants du pétrole, qui représente 28,9% du PIB. En termes de participation aux exportations en 2023, ce secteur a contribué à hauteur de 94%, la croissance du PIB étant estimée à 0,9 % la même année, bien inférieur à 3,5% prévue au préalable.
“L’Angola a dans un premier temps entrepris de sortir de l’OPEP afin d’être en mesure de pouvoir rehausser sa production pétrolière à des quotas qui lui sont favorables. D’une manière opérationnelle et pratique, cela consistera à mettre en exploitation d’autres nouveaux gisements pétrogaziers et surtout remettre à flot certains gisements matures qui malgré leur vieil âge, sont encore réputés détenir des quantités résiduaires assez importantes de pétrole et gaz.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies – Côte d’Ivoire
Le pétrole affecte aussi indirectement la croissance dans d’autres secteurs. Selon le ministre des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz Diamantino Azevedo, la filière hydrocarbures vise l’intensification de la reconstitution des réserves et la définition de la stratégie pour 2026-2030 en vue de compenser la baisse des réserves de pétrole.