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Au Tchad, la tenue du référendum oppose le gouvernement et l’opposition

Au Tchad, l’opposition et le gouvernement de la transition peinent à trouver une solution consensuelle pour l’organisation du référendum qui déterminera la forme de l’Etat après le retour à l’ordre constitutionnel. Alors que le gouvernement veut gagner du temps en se proposant d’organiser lui-même le référendum, l’opposition crie au scandale et réclame la mise sur pied d’une entité paritaire pour mener le processus. Les deux parties s’accusent mutuellement de bloquer le processus de retour à l’ordre constitutionnel pour des calculs politiques. 

Au Tchad, plus de cinq mois après la tenue du dialogue national inclusif, la classe politique et le gouvernement de transition n’arrivent pas à s’accorder sur l’entité qui organisera le référendum sur la forme de l’État. Alors que le gouvernement se propose d’organiser lui-même le scrutin, l’opposition exige la mise sur place d’une structure indépendante et paritaire pour garantir la transparence. Une situation qui bloque le processus depuis plusieurs mois et le calendrier des échéances du référendum n’est toujours pas dévoilé.

“Le dialogue a recommandé l’organisation de ce référendum pour déterminer un enjeu crucial pour le Tchad. Il s’agit de déterminer la forme de l’Etat. Si nous voulons respecter les résolutions du dialogue national inclusif, il faut absolument mettre sur pied une structure consensuelle. Le Gouvernement ne peut pas se décider seul et organiser le référendum sans pour autant associer les acteurs clés.”

MAHAMAT AHMAT LAZINA, Président du parti politique MNCTTchad

Pour certains acteurs politiques, il faut laisser le gouvernement organiser le référendum pour gagner en temps et faire avancer le processus de retour à l’ordre constitutionnel. Ils estiment que pour garantir la transparence, les autorités doivent seulement faciliter le déploiement des représentants des partis politiques et de la société civile sur le terrain pour superviser le scrutin.

“Au niveau des démembrements sur le terrain, il faut tout mettre en œuvre pour que les représentants des partis politiques et les autres acteurs soient déployés dans les bureaux de vote pour garantir la transparence. Je crois que la question de transparence se passe sur le terrain et non la création d’une entité qui retardera encore le processus. Nous avons perdu beaucoup de temps, il faut aller à l’essentiel.”

ABDERAMANE DJASNABAILLE, Conseiller du Premier ministreTchad  

Pour rappel, les résolutions du dialogue national inclusif et souverain, qui s’est tenu du 20 août au 8 octobre 2022, ont recommandé l’organisation d’un référendum pour déterminer la forme de l’Etat; notamment l’État unitaire décentralisé, en vigueur depuis plus de 60 ans, ou l’État fédéral. Les partisans du fédéralisme estiment qu’il faudrait donner l’autonomie aux différentes provinces pour assurer leur développement, au lieu de concentrer les pouvoirs et privilèges dans un groupe de la population. 

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