Au Tchad, les opérateurs économiques nationaux continuent de plaider pour le paiement de la dette intérieure de l’Etat estimée à environ 1000 milliards de FCFA. Le Conseil national du patronat tchadien estime qu’avec la hausse des revenus pétroliers constatée ces trois dernières années, le gouvernement devrait commencer à honorer ses engagements vis-à-vis des acteurs du secteur privé. Par ailleurs, les dettes extérieures que les autorités en charge de finance continuent de contracter auprès des bailleurs internationaux inquiètent au niveau national. Mais les autorités rassurent sur la possibilité de relancer l’économie.
Au Tchad, le gouvernement peine à honorer ses engagements en termes de dette intérieure, estimée à plus de 1000 milliards de FCFA selon le Conseil national du patronat tchadien. Une dette qui s’est accumulée au fil des années.
« Si la dette intérieure est payée, elle servira à financer les investissements, ce qui va booster l’économie et fera gagner de l’argent aussi bien à l’Etat qu’aux opérateurs économiques. Le retard de paiement de la dette intérieure nous préoccupe beaucoup. Nous pensons que l’Etat nous doit plus de 1000 milliards de FCFA mais jusqu’à là, on n’a pas fait un effort pour chiffrer cette dette intérieure. »
BICHARA DOUDOUA, Président du Conseil national du patronat – Tchad
Considéré par le passé comme un grand pourvoyeur de richesses et d’emplois au Tchad, le secteur privé, en crise depuis plusieurs années, ne bénéficie pas de plan de relance gouvernementale. Les opérateurs économiques, déjà ébranlés par les crises économiques et la pandémie de Covid19, dénoncent le manque de vision du gouvernement pour les investissements à long terme. Le gouvernement assure faire son possible pour relancer l’économie et financer l’entrepreneuriat.
“Nous sommes dans une phase de croissance, les fonctionnaires gagnent mieux et il y a eu beaucoup plus d’emplois. Il y a énormément de projets qui ont été lancés, il y a beaucoup d’industries qui ont été créées et la consommation dans notre pays a plus que doublé. Donc le marché est là et c’est le moment d’investir dans l’entreprenariat.”
TAHIR HAMID NGUILIN, Ministre des Finances – Tchad
Pour rappel, le gouvernement a créé des zones économiques spéciales pour attirer les investissements directs étrangers en vue de promouvoir la diversification de l’économie et de favoriser l’exportation des produits locaux. Mais les opérateurs économiques tchadiens ne se pressent pour cette initiative gouvernementale.
