Du 27 au 28 septembre 2025, Cotonou s’est imposée comme le point focal de la nutrition en Afrique. Sous l’impulsion du président Patrice Talon, des diplomates, universitaires et acteurs de la société civile se sont retrouvés pour repenser l’avenir alimentaire du continent. La Conférence internationale et la table ronde de financement ont mis en lumière l’urgence de passer des paroles aux actes. La promesse d’un changement tangible se précise avec les 50 millions de dollars annoncés par l’UNICEF pour le programme national de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours.
Cotonou, la capitale économique du Bénin, a accueilli du 27 au 28 septembre 2025 un rendez-vous inédit susceptible de marquer un tournant décisif pour la santé du continent. La Conférence internationale sur la nutrition et la table ronde de financement, placées sous la houlette du chef de l’État Patrice Talon, ont réuni diplomates, acteurs de la société civile, universitaires et partenaires techniques venus de toute l’Afrique et d’ailleurs. Objectif : placer la nutrition au rang de priorité stratégique pour l’avenir du continent.
“ Mesdames et messieurs, c’est parce que le gouvernement du Bénin est conscient de cette réalité qu’il s’est engagé, à la suite de son programme d’alimentation scolaire, dans un ambitieux plan de supplémentation nutritionnelle qui vise à offrir à tous les enfants de milieux défavorisés, dès leur conception jusqu’à l’âge de deux ans, un accompagnement nutritionnel conséquent pour leur garantir un développement optimal du cerveau, du corps et des défenses immunitaires. ”
PATRICE TALON, Président de la République – Bénin
Les chiffres donnent le vertige : plus de 64 millions d’enfants africains souffrent encore de malnutrition, dont un million au Bénin. Pour l’UNICEF, l’heure n’est plus aux demi-mesures.
“ Je saisis cette occasion pour saluer la vision du gouvernement d’avoir mis en place, dès la phase pilote, un programme novateur et de qualité en matière d’engagement communautaire, en collaboration avec l’UNICEF et avec un volet de supplémentation. Cette approche place la participation communautaire au centre des interventions, en promouvant la co-création de solutions locales durables pour accompagner les mères et les enfants durant les 1 000 premiers jours. Elle a déjà démontré son efficacité dans l’identification et le dépassement des obstacles, accélérant ainsi la réalisation des droits des enfants à la santé et à la nutrition.“
Omar Abdi, Directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance – Somalie
Au-delà des discours, la Déclaration de Cotonou engage les États, le secteur privé et la société civile à transformer les promesses en actes. Les participants ont pris l’engagement d’atteindre des objectifs cruciaux pour l’Agenda 2030 : réduire le retard de croissance des enfants de moins de cinq ans à 10 % et l’insuffisance pondérale à 5 %. L’UNICEF a, pour sa part, annoncé un financement de 50 millions de dollars destiné à appuyer le Programme national de nutrition du Bénin.
