Des tentes bariolées, des stands aux allures futuristes et une énergie communicative rythment le Village de l’Innovation, vitrine du Forum Africain pour la Recherche et l’Innovation (FARI), qui se tient à Cotonou du 5 au 9 mai 2025. Ici, on laisse les discours convenus de côté : place aux idées concrètes, pensées par la jeunesse africaine, pour répondre aux défis du continent.
Point névralgique du FARI, le Village de l’Innovation concentre une effervescence rare. Plusieurs start-up issues des pays membres de la CEDEAO, en lice pour les FARI Awards 2025, y présentent leurs prototypes, leurs modèles économiques et leurs ambitions devant un jury attentif. Une dynamique à la fois inventive et ancrée dans le réel.
“Il faut l’espace communautaire pour pouvoir vendre. Oui, les produits qui sont qui sortent de ces labos ou start-up , c’est top. Donc ils sont à encourager. Et je constate aussi que la CEDEAO fait bien en s’appropriant ce concept et en travaillant pour le promouvoir. Ce qui est peut être à déplorer, c’est qu’ils ne soient pas nombreux à être sélectionnés pour participer au concours. Mais je pense que les éditions à venir vont corriger peut être ces aspects de l’organisation. Sinon, dans l’ensemble c’est bon, chapeau !”
Houngbedji Yaovi G. Stanislas, Expert en intégration et investissement en Afrique
Sur les stands réservés aux écoles universitaires, de jeunes concepteurs exposent leurs recherches. À l’ENSGEP, une école de l’Université d’Abomey-Calavi, un prototype attire les regards : un bâtiment conçu avec des briques écologiques, à base de déchets plastiques, de sable et de gravillons. Une alternative durable au ciment, pensée par Godwin Lodohoué, jeune ingénieur béninois.
“ Le bâtiment ici présent est fait à base de déchets plastiques, sables et gravillons. Les expériences effectuées montrent que ce bâtiment offre une meilleure performance thermique aussi bien qu’une bonne isolation. De même, nous avons vu que ce bâtiment ne nécessite pas l’utilisation du ciment pour la conception. Également en termes de coûts, ce bâtiment est fait à faible coût comparativement au bâtiment traditionnel.“
Godwin Lodohoué, Ingénieur en génie énergétique et procédés – Bénin
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À l’horizon 2050, l’Afrique comptera plus de 1,2 milliard d’habitants, dont une majorité de jeunes. Un vivier d’énergie et de compétences à intégrer dans le tissu économique. Pour de nombreux experts, la réponse est claire, l’innovation doit devenir une industrie à part entière, génératrice d’emplois et de valeur ajoutée.
