A deux ans environ des élections générales de 2026 au Bénin, la succession au président béninois, Patrice Talon s’invite officiellement dans les débats. Au détour d’une interview dans la soirée du 23 décembre 2023 à la télévision nationale, le président Patrice Talon, jusqu’ici très discret sur la scène politique de son pays, s’est prononcé sur la course à sa succession.
C’est un Patrice Talon préoccupé par sa succession au terme de ses deux mandats constitutionnels qui s’est exprimé le 23 décembre 2023 à ses compatriotes par l’entremise d’une interview enregistrée au palais de la Marina à Cotonou. 48 heures après l’annuel discours sur l’état de la Nation, devant les 109 députés à l’Assemblée nationale, le président Patrice Talon est revenu sur des sujets qui alimentent l’opinion avec un aperçu sur l’alternance politique en 2026. Au plan politique Talon s’est exprimé sur le débat à sa succession ; et la probable candidature de son ami Olivier Bocco.
‘’ Moi je ne sais pas s’il est candidat. D’un, le moment n’est pas arrivé et de deux je ne suis pas du genre à faire la promotion de mes amis, de ma famille, de mes proches politiques .”
PATRICE TALON , Président de la République – Bénin
Le président Patrice Talon révèle qu’il ne sera pas inactif en 2026. Et compte œuvrer en faveur de l’alternance. Pour ce qui est de la sollicitation de candidature au sein du parti au pouvoir, le chef de l’Etat indique qu’il est trop tôt pour parler de candidature à sa succession à deux ans de la fin de son mandat. Ce, en dehors des partis politiques qui n’ont pas encore enclenché des mécanismes de désignation de leurs candidats. Faisant ainsi référence à la réforme du système partisan qu’il a porté.
‘’Je ne vais pas dire après moi; le chaos donc je serai actif pour que la suite soit dans l’idéal que nous sommes en train de bâtir ensemble. Nous serons tous actifs pour que la suite se passe mieux que ce que l’on voit aujourd’hui. ‘’
PATRICE TALON , Président de la République – Bénin
A noter que la réforme électorale à introduit le parrainage des candidats à la présidentielle par au moins 10 % des députés et ou maires, soit au moins 19 élus sur 186. Par ailleurs, pour Patrice Talon, il n’est pas à envisager une assise nationale comme le souhaite le principal parti d’opposition Les Démocrates présidé par son prédécesseur Thomas Boni Yayi.