L’exposition collective « Les Partitions », à l’espace culturel La Grande Place à Porto-Novo du 3 août au 12 novembre 2024, réunit les œuvres de quatre artistes béninois et français. Inspirée par des expériences vécues, cette exposition offre une immersion visuelle dans l’environnement, le quotidien, et la culture, avec des créations variées allant du portrait au charbon, aux installations en raphia.
L’exposition collective dénommée « Les Partitions » fait référence à des notes de musique et dévoile les travaux de quatre artistes béninois et français à l’espace culturel La Grande Place à Porto-Novo. Le vernissage met en avant Charbel Maurille, artiste autodidacte, qui célèbre les lutteurs africains avec ses œuvres en scribble art.
« C’est une série d’œuvres qui met en avant la force et la fougue que je souhaite tant mettre en valeur. La force du Noir la force du Yoruba en particulier et la force de l’africain en général «
Charbel Maurille Towakinou, Artiste plasticien – Bénin
Rafiy Okefolahan, un autre artiste plasticien, valorise le raphia, une matière végétale utilisée dans le panthéon vodun pour habiller les sociétés de masques. Ses œuvres incluent des installations diverses, allant des portraits d’âmes en acrylique sur papier à des sculptures.
« Dans cette exposition j’ai eu à créer trois œuvres. Il y a la maison des dieux. Il y a aussi les divines qui se trouvent dans l’exposition et puis il y a aussi la route de l’humanité. «
Rafiy Okefolahan, Artiste plasticien – Bénin
A travers une performance l’artiste et enseignant-chercheur Jean-Claude Desmerges a réalisé un portrait au charbon de bois sur papier canson d’une femme béninoise. Son approche éducative constitue une exploration de l’environnement et du quotidien.
« C’est vrai que je suis parti de madame, mais au fur et à mesure, le portrait devient une abstraction et quelque chose qui est de l’ordre du ressenti. »
Jean-Claude Desmerges, Artiste pluridisciplinaire et enseignant-chercheur – France
L’artiste pluridisciplinaire Sarah Thiriet, active entre le Bénin et la France, présente « La rivière qui coule dans l’équilibre du monde ». Inspirée par la rivière Noire d’Adjarra, cette installation rend hommage aux migrants contemporains et questionne l’absence à travers deux bottes en terre cuite devant une porte symbolique.
« Elle crée l’absence devant une porte, et on ne sait pas si la personne est là, partie pour ne plus revenir, ou si elle va revenir bientôt et ouvrir la porte. »
Finagon Béranger Houessinon, Guide touristique – Bénin
A noter que Rafiy Okefolahan se prépare pour la biennale de Dakar en novembre 2024 et une exposition à Paris. Cette exposition collective “Les partitions” offre une harmonie visuelle colorée. Chaque artiste y raconte une histoire vécue au Bénin, notamment à Porto-Novo, la capitale politique du pays.