Le Burkina Faso célèbre, ce 11 décembre, sa fête nationale. L’édition 2023 se tient dans un contexte de défis sécuritaires liés aux menaces terroristes et aux actions de djihadistes dans certaines parties du territoire. Pour cette 63e célébration, le Capitaine Ibrahima TRAORÉ s’est adressé à la Nation burkinabè, faisant de la sécurité une priorité.
Lundi 11 décembre 2023, le Burkina Faso commémore le 63e anniversaire de son indépendance. Une célébration qui se déroule dans un contexte sociopolitique et sécuritaire préoccupant, marqué par les attaques terroristes persistantes provoquant des déplacements massifs. A cette occasion, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, s’est adressé à la Nation le 10 décembre 2023 à travers un discours tenu au front.
Beaucoup de choses sont faites, mais nous allons demander encore plus de sacrifices. Merci à ce peuple qui a compris que la seule manière d’y arriver c’est de faire sa propre guerre une bonne fois pour toute.
Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l’Etat – Burkina Faso
Le pays tente tant bien que mal de relever les défis de l’Etat dans le but d’assurer un service minimum en matière de sécurité et de justice. En 2023, le gouvernement de la transition burkinabè a fait part de rumeurs allant dans le sens de la déstabilisation du régime du capitaine Ibrahima Traoré suite à une manifestation le soir du 26 septembre à Ouagadougou. Au plan régional, les trois pays dirigés par des gouvernements de transition ont été suspendus de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine (UA) pour ne pas avoir respecté leurs engagements d’organiser rapidement des élections.
“Ici en Afrique, nous avons jugé nécessaire de nous mettre ensemble surtout au Sahel parce que nous ne pouvons rien faire sans union, ce qui a donc amené à la création de l’Alliance des États du Sahel, une alliance de défense a priori mais qui évoluera vers une alliance économique et bien plus. L’AES est un espace qui est aujourd’hui victime de terrorisme barbare, violent mais aujourd’hui nous avons compris et les peuples ont compris qu’il faille s’unir.”
Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l’Etat – Burkina Faso
La présence de groupes djihadistes au Burkina Faso depuis 2015 est liée à l’insécurité qui règne au Mali voisin mais aussi à divers facteurs locaux tels que l’inefficacité de la lutte contre le terrorisme. Depuis la fin de l’année 2020, des tentatives de négociation ont été amorcées sans suite. Le Burkina Faso, qui a connu deux coups d’État en 2022, est pris depuis 2015 dans une série de violences djihadistes. Selon le gouvernement, qui devrait organiser des élections en juillet 2024 pour un retour des civils au pouvoir, l’armée contrôle 65% du territoire national.