Le gouvernement a adopté, mercredi 02 octobre 2024, un projet de loi portant sur l’interdiction totale des emballages et sachets plastiques au Burkina Faso. Le nouveau projet de loi concerne tous les types d’emballages et de sachets plastiques qu’ils soient biodégradables ou non à usage unique ou encore jetables. Cette interdiction vise à lutter contre la pollution des déchets plastiques qui cause la mort de 30% du cheptel burkinabè.
Au Burkina Faso, le Conseil des ministres a adopté, mercredi 2 octobre 2024, un avant-projet de loi portant interdiction totale des emballages et sachets plastiques dans le pays. Selon le ministre chargé de l’Environnement, Roger Baro, cet avant-projet de loi est une révision de la loi du 20 mai 2014 portant interdiction de la production, de la commercialisation et de la distribution des emballages. Cette interdiction vise à lutter contre la pollution des déchets plastiques dans ce pays du Sahel.
“ Aujourd’hui le conseil de ministres à adopter l’avant projet de loi qui prévoit l’interdiction totale des emballages sachets plastique avec néanmoins des dérogations. l’avant-projet de loi comporte les innovations suivantes: une interdiction générale de tous les types d’emballage et de sachet plastique qu’ils soient biodégradables ou non”.
Roger BARO, Ministre chargé de l’Environnement – Burkina Faso
L’adoption de cet amendement s’aligne également dans la vision du chef de l’Etat d’améliorer les conditions de vie des burkinabé. Selon une étude menée par la Banque mondiale, la quantité de déchets solides municipaux produits est estimée à 1 288 tonnes par jour au Burkina Faso. De plus, la même étude révèle que les déchets plastiques occupent 4% de la production annuelle des déchets, soit une masse totale d’environ 12 000 tonnes. Cette situation a pour conséquence, l’insalubrité et la dégradation du cadre de vie. Ce qui justifie la décision de l’exécutif car le phénomène du péril plastique, à causé la mort de 30% du cheptel burkinabè.
“ Il est aussi interdit de brûlage des emballages et sachets en plastique parce que quand vous brûlez ces types de produits cela va générer ce que nous appelons les pops : les polluants organiques persistants qui vont contribuer à détériorer la santé des populations”.
Roger BARO, Ministre chargé de l’Environnement – Burkina Faso
Toutefois, le gouvernement accorde des prérogatives aux acteurs du secteur du plastique qui disposent d’un délai de 06 mois pour se conformer à la nouvelle réglementation qui sera transmise au Parlement.