La lutte contre le terrorisme est un défi majeur porté par tous les chefs d’Etat au Burkina Faso. Le pays fait face à des attaques régulières difficilement contenues par l’Armée. Le nouveau Président Ibrahim Traoré n’a de ce fait aucun répit sur ce chantier précis. Après le coup de force contre son prédécesseur pour résultats peu satisfaits dans sa gestion de la lutte anti terroriste, le jeune capitaine devrait intensifier le déploiement de l’armée pour des résultats rapides.
Au Burkina faso, la dégradation continue de la situation sécuritaire a été invoquée par Le Capitaine Ibrahim Traoré pour justifier en partie le putsch contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Désormais Président de la République selon l’acte fondamental rendu public le 5 octobre 2022, Ibrahim Traoré devrait faire de la sécurité du pays un chantier prioritaire alors que cet etat d’Afrique de l’ouest fait face au terrorisme
Dès sa prise du pouvoir lors du coup d’etat il a accordé une interview dans laquelle il justifiait son acte par le fait que dans la lutte contre le terrorisme ce sont enfants d’à peine 21 ans, peu experimentés qui sont envoyés sur le terrain. Cela veut dire qu’à la différence entre son prédécesseur il va envoyer des soldats expérimentés sur le champ de bataille.
Daouda Emile Ouedraogo, analyste politique, Burkina Faso
L’intégrité territoriale du Burkina Faso est menacée depuis 2015 par une guerre nourrie par le terrorisme. Des attaques régulières contre l’armée et les civils ont déjà causé des milliers de morts et plus de deux millions de déplacés internes. Les frontières avec le Mali et le Niger échappent constamment au contrôle de l’Etat, et les conséquences sur le plan économique sont profondes
Le deuxième défi est la relance de l’économie. Aujourd’hui l’inflation galopante au Burkina Faso est une plaie dans la sous région parce que le Burkina Faso a un taux d’inflation de 18% qui est le plus élevé de l’UEMOA. C’est vrai que la crise est internationale mais ça reste préoccupant pour le Burkina Faso
Daouda Emile Ouedraogo, analyste politique, Burkina Faso
L’acte fondamental, restaure et complète la constitution suspendue le 30 septembre 2022. Selon les promesses du capitaine Ibrahim Traoré, des assises nationales devraient se tenir avant la fin de l’année 2022 pour l’adoption d’une nouvelle charte et la désignation d’un président de transition avant les élections prévues en 2024. En s’autoproclamant Président du Burkina Faso, le leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration MPSR tout juste 34 ans, devient le plus jeune chef d’Etat au monde.