Nommé mercredi 8 décembre à la suite de la démission du Premier ministre Christophe Dabiré et des membres de son gouvernement, le nouveau chef du gouvernement du Burkina Faso, Lassina Zerbo devra coordonner la réponse antiterroriste avec obligation de résultats, avant même de se pencher sur les maux qui minent les affaires courantes de l’Etat, notamment la corruption et la défaillance des services sociaux.
Pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, les attaques terroristes au Burkina Faso ont fait au moins 2 000 morts et 1,4 million de déplacés. Une donne que veut changer le président de la République du Burkina Faso, en nommant un nouveau gouvernement. Lequel sera dirigé par Lassina Zerbo, qui devra travailler afin de venir à bout du terrorisme.
Face à la multiplication des attaques djihadistes, la société civile s’impatiente et demande des actions et des résultats sur le terrain. Fin novembre, le président Kaboré avait annoncé de nouvelles mesures, soulignant « la nécessité de constituer, au plan gouvernemental, une équipe resserrée et plus soudée. »
L’attaque du détachement de gendarmerie d’Inata, dans la province du Soum a fait officiellement 32 morts selon un bilan provisoire, a accru le mécontentement de la population qui exige des réformes. Un nouveau gouvernement est attendu dans les prochains jours.