Le premier ministre, Christophe Joseph-Marie Dabiré, a remis sa démission après plusieurs jours de manifestations dans le pays. La population dénonçait l’incapacité des autorités à lutter contre le djihadisme. Le président Roch Marc Christian Kaboré l’a décrété le 8 décembre 2021.
Les manifestations qui se multiplient au Burkina Faso depuis des semaines, ont entraîné la chute du gouvernement mené par le Premier ministre Christophe Joseph-Marie Dabiré. Excédés de voir les attaques terroristes se multiplier sans véritables résistances, les burkinabè ont pris d’assaut les rues, exigeant cette démission qui a fini par arriver.
Fin novembre, le président Roch Marc Christian Kaboré avait annoncé des changements à venir pour constituer une équipe gouvernementale « resserrée et plus soudée », face au défi jihadiste qui menace la sécurité du pays. De la parole aux actes, il ne s’est passé que quelques jours. Le chef du gouvernement démissionnaire en prend acte.
L’attaque, le 14 novembre, d’un détachement de gendarmerie à Inata, une des plus meurtrières contre les forces de sécurité, a choqué le pays. Au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, ont perdu la vie. Deux semaines avant l’attaque, les gendarmes d’Inata avaient alerté l’état-major sur leur situation précaire, disant manquer de nourriture et s’alimenter grâce au braconnage.