Burkina Faso : l’État interdit l’importation de poussins de chair

Pour réduire sa dépendance aux importations, le Burkina Faso suspend l’importation de poussins de chair. Cette décision vise à stimuler la production locale, assainir le marché avicole et réduire la fuite de devises, dans un contexte régional marqué par des tensions sur les intrants et la compétitivité du secteur.

Le Burkina Faso a mis en place une suspension immédiate des importations de poussins de chair. Cette décision est motivée par la capacité de production interne jugée suffisante et vise à sauvegarder l’industrie avicole nationale, contribuant ainsi au renforcement de la souveraineté alimentaire du pays. Toute infraction à cette directive entraînera l’application des sanctions prévues par la législation nationale.

La production nationale sera assurée en matière de poussins. C’est après une évaluation que nous avons interdit l’importation de poussins au niveau du Burkina Faso. Et ce matin, nous avons visité deux grands couvoirs. Il y a un couvoir qui sera en production à partir du 11 novembre. À partir du 11 novembre, ce couvoir fournira des poussins au Burkina Faso avec une capacité de plus de 10 millions de poussins par an. Et nous sommes également ici dans un couvoir qui peut produire plus de 6 millions de poussins par an.

Amadou DICKO, Ministre délégué chargé des ressources animales

Au Burkina Faso, l’industrie avicole contribue à hauteur de 6 % au PIB agricole, selon les autorités. En 2022, la volaille comptait pour 50 % de l’effectif du cheptel national qui était évalué à plus de 70,5 millions de têtes d’animaux, d’après les données du ministère de l’Agriculture. L’aviculture occupe une place de choix dans le sous-secteur de l’élevage. 

L’appel que nous lançons à l’ensemble des acteurs de la filière, c’est de renforcer leurs capacités. L’État est là. Nous allons les aider également à renforcer leurs capacités afin que nous puissions produire et arriver à baisser de manière significative le prix des poussins. Donc, il y a une interdiction qui est là. Et très prochainement, nous allons produire un communiqué pour fixer les prix. Et nous appelons l’ensemble des acteurs de la filière à respecter les prix qui seront indiqués.

Amadou DICKO, Ministre délégué chargé des ressources animales

Loin d’être une mesure restrictive, cette initiative volontariste vise à stimuler la production nationale, à renforcer la compétitivité de la filière et à générer davantage de valeur ajoutée pour l’économie du pays. Le Burkina se place ainsi parmi les États tentant une relocalisation de la chaîne avicole, mais la réussite dépendra de la capacité du tissu productif national à absorber la demande, à renforcer ses infrastructures et à éviter les ruptures de disponibilité.

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