Malgré sa faune et sa flore diversifiées, ses paysages verdoyants et ses nombreux courants d’eau, le Burundi peine à atteindre la barre des 500.000 visiteurs par an selon les observateurs. Pour changer cette donne, le gouvernement a organisé en février 2024 des états généraux qui devraient permettre à terme d’aboutir à l’assouplissement des procédures d’obtention de visas et à la protection des sites touristiques tout en drainant des investissements directs étrangers.
Le Burundi compte aujourd’hui 249 sites touristiques recensés, mais seulement 123 sites sont reconnus comme tel et exploités selon des données de la Chambre fédérale du commerce et des industries du Burundi. C’est le constat fait en février 2024 lors des états généraux du tourisme organisés par le ministère du Commerce, des Transports, de l’Industrie et du Tourisme. Aujourd’hui, dans un contexte où le pays souhaite réaliser la Vision 2040-2060 d’un pays développé, le tourisme est un secteur à redynamiser.
“ Nous avons un sous-sol riche en minerais et nous pensons que prochainement on aura des résultats. Nous investissons également dans les TIC. A terme, ces technologies pourront aussi contribuer au développement du pays. Nous n’oublions pas le secteur touristique. Vous savez, le Burundi est un pays de destination. Si vous voyez le paysage burundais, c’est un pays où il fait bon vivre et c’est ça parce que dans la région, c’est là le pays où le coût de la vie est le moins élevé.”
Évariste Ndayishimiye , Président de la République – Burundi
Selon des données de la Banque mondiale en 2019, le secteur touristique au Burundi n’a représenté que 3,5% du PIB. En cause, l’existence d‘infrastructures d’accueil, une réglementation rigide en matière d’obtention de visa, et le manque de formation du personnel dédié.
“Il est grand temps de conjuguer les efforts pour exploiter ses potentialités dans le respect strict des normes, afin de préserver le tourisme comme créateur d’emplois, source de revenus, et aussi préserver des ressources naturelles et culturelles.”
Marie Chantal Nijimbere, Ministre du Commerce et du Tourisme – Burundi
En 2023, la BAD estime que le PIB réel du Burundi a augmenté de 2,8% en 2023, contre 1,8% en 2022, porté principalement par l’industrie (+4,7%) et les services (+2,7%). Pour les autorités, investir dans le tourisme, c’est trouver des alternatives d’investissement à l’agriculture qui occupe plus de 80% de la population active, avec une part de 86,1 % de l’emploi total.