Afin d’éviter un déficit de production alimentaire en Afrique et éviter d’exposer le continent à une crise alimentaire, le Cameroun, l’un des pays choisis par la banque africaine de développement va bénéficier d’une facilité de 1,5 milliards de dollars. Ces fonds selon la banque africaine de développement permettront au pays de fournir des semences certifiées à 20 millions de petits exploitants agricoles en vue d’élargir l’accès au engrais.
Pour réduire l’avènement d’une crise alimentaire née du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le Cameroun va bénéficier d’une facilité de 1,5 milliard de dollars de la Banque africaine de développement. Ces fonds permettront au Cameroun d’améliorer l’accès aux engrais, un état de fait qui, selon la Bad, devrait permettre de porter la production à 38 millions de tonnes de denrées alimentaires .
“Lorsque vous regardez la situation réelle du monde, pas d’autres solution que la production locale et nous le disons de manière simple et pertinente. La plus grande leçon que le Cameroun doit être en mesure de tirer de la crise de la pandémie et de cette guerre entre l’ukraine et la Russie c’est que nous devons être en mesure de consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons bien entendu les questions de semence sont essentiels et les questions d’engrais également »
AL KITENGE, Économiste
Dans un contexte de diverses crises planétaires, les questions de sécurité alimentaire et du développement de la production locale préoccupent le gouvernement. Le Cameroun a importé en 2019 plus de 894 000 tonnes de riz, alors que la production locale plafonnait à 334 000 tonnes, représentant à peine 27 % de la demande nationale. D’où la nécessité pour les autorités camerounaises de booster la production agricole pour réduire les importations et les risques de crise alimentaire dans le pays.
“La stratégie de développement agricole doit être une stratégie tirer sur l’intégration. C’est seulement sur les chaînes de valeur que nous avons la capacité de pouvoir optimiser mais surtout soutenir l’activité agro-alimentaire de manière générale. Alors je souhaite qu’en plus des engrais et des semences, que la partie haute soit à valeur ajouté soit prise en charge et que la chaîne entière soit mise en place sinon on va retomber rapidement et on sera endetté”
AL KITENGE, Économiste
D’après les données de la BAD, les prix des engrais ont augmenté de 300% alors que le continent est confronté à une pénurie d’engrais de 2 millions de tonnes. De nombreux pays africains, dont le Cameroun, ont d’ailleurs déjà enregistré une hausse des prix du pain et d’autres produits alimentaires.