Le 15 septembre 2025, le Cameroun est devenu le dernier pays à signer la Charte africaine révisée du transport maritime, un texte clé pour sécuriser et dynamiser le commerce maritime sur le continent. En s’engageant dans cette démarche, le pays ambitionne de renforcer la protection de ses routes maritimes face aux menaces telles que la piraterie et de favoriser un commerce plus fluide et sécurisé. Cependant, pour tirer pleinement parti de cette adhésion, le Cameroun doit relever plusieurs défis structurels majeurs, notamment la modernisation de ses infrastructures portuaires et le renforcement de la sécurité maritime.
Le Cameroun a franchi un pas décisif ce 15 septembre 2025 en signant la Charte africaine révisée du transport maritime. Il devient ainsi le dernier pays du continent à adhérer à ce texte stratégique, adopté dans le cadre de l’Union africaine. Objectif : sécuriser les routes maritimes, lutter contre la piraterie et encourager un commerce plus fluide entre les États membres. Une avancée majeure pour un pays dont le commerce maritime représentait, selon la CNUCED, plus de 13 milliards de dollars en 2023.
Avec cette signature, le Cameroun espère renforcer sa position sur les routes maritimes internationales et rassurer les investisseurs. La charte prévoit en effet une coopération accrue entre pays africains pour lutter contre le terrorisme maritime, moderniser les ports et faciliter les échanges. Un enjeu d’autant plus crucial que les exportations camerounaises ont atteint 4,93 milliards de dollars en 2023, contre 8,12 milliards pour les importations. Mais au-delà des ambitions, des défis majeurs restent à relever.
Modernisation des infrastructures portuaires, renforcement de la sécurité en mer, formation du personnel maritime, financement des réformes : le Cameroun devra mettre en œuvre des réformes structurelles importantes pour tirer pleinement parti de cette charte. Inscrite dans le cadre de l’Agenda 2063 et de la Zone de libre-échange continentale africaine, cette adhésion marque un tournant stratégique vers une meilleure intégration régionale et un commerce intra-africain plus dynamique, selon les experts.



