Dans une période post-électorale souvent marquée par les tensions et les incertitudes, la responsabilité des médias devient capitale. Rigueur, impartialité et vérification de l’information restent les piliers d’un journalisme éthique et responsable. c’est en ce sens que le ministre de la communication a convié les médias à un point de presse ce vendredi 24 octobre 2025 afin de les sensibiliser sur leurs responsabilités.
Alors que le principal opposant, Issa Tchiroma Bakary vient de lancer un mot d’ordre de marche pour dimanche 26 octobre 2025, le ministre camerounais de la communication, René Emmanuel Sadi, a appelé les journalistes à faire preuve de discernement, à éviter les discours incendiaires et à garantir l’équilibre des points de vue. Toute information doit être recoupée, et diffusée dans le respect conformément aux principes de la déontologie car, en période post-électorale, une rumeur ou une image mal interprétée peut fragiliser la cohésion sociale.
“Les risques d’incitation à des revendications non justifiées pouvant déboucher sur des situations insurrectionnelles préjudiciables à la paix et à la cohésion sociale paraissent éminemment élevés. Aussi nous est-il apparu nécessaire d’appeler l’attention des professionnels et des médias où vous êtes à la fois sur le danger que ces périodes comportent pour la vie de la nation et sur le rôle primordial qui est donc à la presse en pareille circonstance.”
René Emmanuel Sadi, Ministre de la Communication – Cameroun
Informer sans enflammer, analyser sans déformer, tel est le défi d’un journalisme responsable, soucieux de vérité et de paix sociale. Les médias, en tant que quatrième pouvoir, occupent une place centrale dans le processus de stabilisation démocratique. Leur responsabilité ne se limite pas à la diffusion de nouvelles, elle engage leur crédibilité, leur éthique et la cohésion de toute une nation.
“ Je nous invite en l’exercice de ce quatrième pouvoir à ne pas agir comme des détonateurs, mais comme des garants de la diffusion d’une information juste, vérifiée et recoupée. J’en appelle donc à la rigueur et au professionnalisme. S’il est crucial d’informer le public, de lui donner des éléments de décryptage de l’actualité pour se construire une opinion, faisons-le toujours en gardant à l’esprit que, comme tout pouvoir, il ne faut jamais céder à la tentation d’en accuser.”
Evelyne Mengue à Koung, Présidente de l’Union de la presse francophone – Cameroun
Promouvoir la paix sans renoncer à la vérité, telle est la voie d’un journalisme responsable selon le ministre Emmanuel Sadi aux medias. Un engagement qui renforce la crédibilité de la presse et contribue à la stabilité démocratique du pays.
