Fai Yengo , coordonnateur du comité national de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration du Cameroun est allé toucher du doigt à Mémé , département de Mayo Sava dans l’extrême nord du Cameroun, l’ avancement des travaux de construction du centre national de réinsertion des ex-combattants de Boko haram.
C’ est dans le village Mémé , département de Mayo Sava dans l’ extrême nord du Cameroun que seront définitivement construites les infrastructures du centre multifonctionnel devant accueillir les ex-combattants Boko haram. Fai Yengo Francis le coordinateur du comité national de désarmement, démobilisation et réintégration des ex combattants a visité en date du 23 novembre 2022, l’avancement des travaux du site de 14 hectares, lancés en novembre 2021.
Nous avons 2500 ex -combattants , ils vont tous venir ici .Ce qui est en train d’être finalisé est un bloc de 75 cases et il y a 03 autres blocs avec des cases , mais il y a aussi des blocs des dortoirs qui vont abriter des célibataires , donc tous trouveront de la place ici.
Faï Yengo Francis, Coordinateur du CNDDR
En matière de réintégration, le nouveau centre sera chargé de mener des actions de sensibilisation et d’apporter une assistance multidimensionnelle aux communautés d’origine aux fins de faciliter la réintégration des ex-combattants. Les actions du CNDDR à travers ce centre permettront également la dé-radicalisation des ex combattants en facilitant leur réinsertion dans la vie civile notamment par l’organisation, la formation, la mise à disposition d’outils ou moyens de production et l’assistance à la création d’activités génératrices de revenus.
Aujourd’hui , notre intervention dans le domaine du DDR vise à la fois à répondre à ses problématiques , aussi à chercher à éviter qu’ il y ait un retour ou qu’ il y ait d’ autres conflits qui se déroulent . L OIM accompagne le gouvernement camerounais depuis 2019 dans la mise de programme du DDR grâce aux financements des États-Unis et grâce aussi aux financements du Japon.
Abdel Rahmane DIOP, Chef de Mission de l’OIM au Cameroun
Depuis le lancement de ses activités en 2020 dans la région de l’extrême-nord, Le CNDDR a réussi à convertir 2500 ex combattants qui sont pour l’heure logés dans un centre de transit à Meri selon l’organisation internationale pour les migrations. Les incursions de Boko Haram ont débuté en 2013, dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun. Le gouvernement a réagi en y déployant un important dispositif militaire dans une perspective de mutualisation avec le Tchad, le Niger, le Nigéria également touchés par la menace terroriste. Sur le plan humain, les attaques terroristes ont causé la mort de plus de 3000 morts civils et militaires, 270.000 déplacés et plusieurs milliers enrôlés de force.