Deux jeunes entrepreneurs camerounais, Sebastio Santos et Luc Bisizi Nkok, passionnés de chimie depuis plusieurs années, ont mis à profit leur expertise pour le lancement de leur marque de produits cosmétiques Miesso. Dans leur laboratoire à Bonanjo, dans le premier arrondissement de la ville de Douala, ils extraient des huiles essentielles a base des carottes, bitter cola et noix de coco pour en faire des parfums Made in Cameroon.
Lancée officiellement en 2010 et opérationnelle depuis 2021, la startup Miesso, dirigée par François OWONO, propose des fragrances fabriquées à base d’épices du terroir. La marque dispose de variétés de parfums tous fabriqués au Cameroun avec une note traditionnelle rappelant sa provenance africaine. Les jeunes entrepreneurs affirment faire une sélection des meilleurs intrants pour la composition de leurs produits
“En termes de matières premières chez Miesso, nous avons tout d’abord le café vert, c’est du café vert que nous obtenons de l huile du café vert et ce café vert provient du Moungo chez les producteurs reconnus par le ministère de l’Agriculture. Ensuite nous avons du palmiste c est à dire les noix de palmes que nous pressons pour obtenir de l’ huile soit nous produisons de l huile nature en boites, soit nous l’aromatisons un peu en faisant du palmiste aux milles fleurs”
Eric Claude Nkok Bisizi, Responsable qualité hygiène sécurité et environnement
C’est ici à Bonanjo, le quartier administratif de la ville de Douala au Cameroun que la startup a installé son bureau sous la supervision du chimiste Santos Sebastio et du qualiticien Eric Claude Luc Nkok Bisizi .
Dans cet espace aménagé en laboratoire, on y trouve des appareils électroniques et mécaniques pour la fabrication des parfums et savons. En ce qui concerne les huiles essentielles et organiques, Sebastion Santos et Claude Eric Luc Nkok utilisent des techniques mi-modernes qui consistent à extraire à l’ aide d’ un pressoir des huiles de palmistes, noix de coco, pistaches, café vert et du coton pour éliminer les particules les plus fines par des filtres presse.
Après cette première phase, suit l’étape des analyses au microscope pour détecter les particules invisibles à l’œil nu. L’embouteillage survient enfin à la fin du processus.
L’unité de fabrication des huiles est aussi utilisée pour la production des savons à base des fruits du verger naturel tel que la papaye, mais avec des réglages et paramètres différents.
Pour la commercialisation sur le marché camerounais, Eric Claude Nkok , le responsable commercial de la startup, souhaite d’abord que la production en gamme soit en stocks quantitatifs afin de bousculer la concurrence sur le terrain.
“Nous visons d’abord la consommation locale que les camerounais puissent consommer leur produit parce que c’est le produit des camerounais avant d’être le produit des autres personnes.”
Eric Claude Nkok Bisizi, Responsable qualité hygiène sécurité et environnement
La startup MIESSO, dont la marque représente l’acronyme de Michèle ESSO, a été créée en 2010 par l’ancienne déléguée régionale du ministère de la Communication dans le Littoral pour venir en aide aux jeunes diplômés en quête d’emploi en valorisant des produits made in Cameroon.