Une nouvelle page de l’histoire minière s’écrit au Cameroun. Au cœur de l’Adamaoua, le projet d’exploitation de la bauxite de Minim-Martap, conduit par CAMALCO, filiale locale de l’australienne CANYON Ressources, se profile déjà comme l’un des plus ambitieux d’Afrique. Un chantier stratégique qui place le pays dans la cour des grands producteurs miniers du continent.
Dans les vastes étendues de l’Adamaoua, un projet minier d’envergure prend forme. Après des années de prospection et de planification, le coup d’envoi technique du projet d’exploitation de la bauxite de Minim-Martap a été officiellement lancé le 15 juillet 2025 par le ministre des Mines et du Développement technologique.
Notre bauxite. Il faut le dire, on a deux types de bauxite. Il y a la bauxite qui a des teneurs très élevées, à 51%, qu’on ne trouve pas. C’est très rare. Il coûte 15 dollars plus que la bauxite ordinaire. Sur ça, on a déjà identifié plus de 100 millions de tonnes. C’est cette bauxite seulement qui va être exportée. Mais on a 600 millions de tonnes de bauxite ordinaire. C’est ça qui va être transformé. Sur place, pas à Kribi. Ici, dans l’Adamaoua.
FUH CALISTUS GENTRY, Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique
Ce vaste chantier industriel comprend plusieurs volets stratégiques : la construction d’une mine à ciel ouvert, la construction de 45 kilomètres de route entre Minim et la gare de Makor, des aménagements ferroviaires jusqu’au port autonome de Douala.
Depuis ma tendre enfance, depuis l’époque où mes parents étaient à l’école, ils ont entendu parler de la bauxite de MINIM-MARTAP. Aujourd’hui, nous disons enfin. Enfin, c’est là, c’est en train de débuter. Ce qui a été fait, nous disons déjà merci à CAMALCO, et merci au président de la République.
ZOUBAINATOU SALIHOU, Sénatrice de la Vina
Avec un potentiel de plus de 99 millions de tonnes de bauxite exploitables sur deux décennies, Minim-Martap pourrait propulser le Cameroun parmi les acteurs clés du marché mondial de l’aluminium. Les retombées économiques s’annoncent prometteuses : l’État percevra 10 % de la valeur du minerai, tandis que les communautés locales bénéficieront de 1 % du chiffre d’affaires.
Avec ce projet, c’est plus de 1 000 emplois directs qui devront être créés dans un premier temps. Au-delà de l’activité minière, le projet inclut la réhabilitation de 600 kilomètres de voies ferrées entre Makor et Douala. À Minim-Martap, le gouvernement ambitionne transformer ce gisement en levier de croissance nationale.



