Depuis quelques années, la pré-collecte d’ordures est devenue la principale activité de nombreux jeunes camerounais. Personne ne se doute que parmi eux, se trouvent de grands diplômés du supérieur.
Malgré l’ouverture à la concurrence depuis des lustres, la collecte des déchets demeure un épineux problème au Cameroun principalement dans la ville de Douala. La société Hygiène et Salubrité du Cameroun (Hysacam), l’unique opérateur conventionnel du marché, peine à couvrir l’ensemble des quartiers. Une aubaine pour les jeunes entrepreneurs comme Lawrence Ndah Yai. Titulaire d’une licence en gestion d’entreprises, il a fait de cette activité, une source de profit, à travers son entreprise Green Environnement.
Après une séance de débriefing à son domicile situé a logbessou, dans le 5ème arrondissement de Douala, Lawrence Ndah Yai et ses deux associés parcourent les artères des quartiers à la recherche de déchets ménagers. Un travail qui se fait de porte à porte, et dont les risques sanitaires sont très élevés. Depuis bientôt 4 ans, la jeune entreprise soulage les populations, contribuant ainsi à débarrasser les rues des amoncellements de détritus.
Pour cette entreprise, qui compte aujourd’hui 3 employés, dont 2 permanents, les poubelles valent de l’or. Chaque ménage souscrit à un abonnement mensuel qui oscille entre 1000 et 5000 fcfa. En 4 ans d’activité, un peu plus de 5000 tonnes de déchets ont été collectés.
