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Cameroun : hausse prévue de 8 millions de m3 de l’exploitation forestière d’ici 2030

Dans une interview accordée cette semaine au quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo, révèle les retombées que le gouvernement camerounais attend de la décision prise par les pays de la Cemac, d’interdire les exportations de bois de grume dans cet espace communautaire, à compter du 1er janvier 2023. Si la mesure initialement prévue pour le 1er janvier 2022 a été ajournée, c’est parce que la Commission de la Cemac a pris la responsabilité d’accompagner les États pour faciliter les changements annoncés.

Une augmentation de 114% des quantités de bois prélevées dans les concessions forestières camerounaises, à l’horizon 2030. C’est l’effet que devrait induire l’interdiction des exportations de bois de grume dans l’espace communautaire Cemac, dont fait partie le Cameroun. Pour le ministre de la Forêt et de la Faune de ce pays d’environ 22,5 millions d’hectares de forêt, ces prélèvements sont projetés à 15 millions de mètres cubes par an, contre 7 millions actuellement. Cette augmentation qui correspondant à plus de 100% devrait également, conduire au doublement de la contribution de la filière bois au PIB.

Cette décision qui touche le secteur forestier, troisième contributeur à l’économie nationale en termes de PIB, va certes améliorer le tissu industriel camerounais et l’offre en emplois, mais va également engendrer les premières années un certain nombre d’impacts négatifs  sur certaines taxes forestières relatives aux grumes. Globalement, les pertes annuelles pourront se chiffrer au départ à 13 milliards de FCFA pour les sorties de grume. Mais, progressivement, la taxe d’abattage et toutes les autres taxes liées à la transformation du bois  vont augmenter .

Jules Doret Ndongo, Ministre  de la Forêt et de la Faune

Par effet d’entraînement, le nombre d’emplois de la filière bois, qui est actuellement de 40 000 devrait passer à  au moins 100 000, en raison notamment du dynamisme de la transformation locale, selon les prévisions révélées par le ministre Jules Doret Ndongo. Le Cameroun ambitionne de passer de 75% actuellement à 100% de grumes traitées dans la première transformation et d’augmenter de 50% le niveau d’activités dans les 2ème et 3ème transformation. Au Gabon voisin, la mesure, plus avancée, porte déjà ses fruits.

Pour rappel, initialement annoncée pour le 1er janvier 2022, l’entrée en vigueur de l’interdiction des exportations de bois de grumes dans la zone Cemac avait ensuite été différée d’un an. Selon la Commission de la Cemac, il était question de se donner une période de transition de 12 mois, pour permettre aux États de la communauté de maturer les projets de transformation locale du bois et de mettre en place des mesures incitatives visant à encourager les forestiers à investir dans les 2ème et 3ème transformations.

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