À 70 jours de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, l’agenda politique camerounais connaît un tournant décisif. Le contentieux pré-électoral s’est ouvert le lundi 4 août 2025 au siège du Conseil constitutionnel, installé pour l’occasion dans la salle des audiences du Palais des congrès de Yaoundé.
Le Conseil constitutionnel du Cameroun a entamé, lundi 04 août 2025, l’examen de 35 recours déposés à la suite de la publication de la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle. Sous la présidence de Clément Atangana, la juridiction est appelée à se prononcer sur ces requêtes introduites après la validation, par ELECAM, de 13 dossiers sur les 83 candidatures initialement soumises. Ce nombre élevé de recours témoigne de l’ampleur des contestations suscitées par cette phase du processus électoral.
Plusieurs partis et candidats évincés mettent en cause les critères de sélection retenus par l’organe électoral. Parmi les griefs avancés figurent des irrégularités procédurales, des erreurs de forme, ainsi que des accusations de traitement inéquitable. Ces objections ont conduit les candidats concernés à saisir le Conseil constitutionnel, qui dispose désormais de la responsabilité d’examiner chaque dossier conformément aux textes en vigueur.
L’audience publique de ce lundi a rassemblé un large éventail de participants, parmi lesquels des avocats, des représentants de partis politiques, des candidats non retenus, des journalistes et des citoyens, dans une atmosphère marquée par la rigueur et l’attention. Plusieurs décisions ont déjà été rendues, notamment le rejet de la candidature de Léon Teller Onana, deuxième candidat du RDPC, ainsi que celle de Kissop Bertin, jugée irrecevable selon les propos du président de la Cour constitutionnelle. Ce mardi 5 août, d’autres annonces sont attendues. L’ensemble de ces décisions s’inscrit dans un processus placé sous le signe de l’impartialité et de la transparence, principes essentiels au bon déroulement du scrutin à venir



