Le gouvernement camerounais et plan international Cameroun ont présenté le 4 décembre 2024 à Mbankomo, le programme du Fonds pour les paysages biodiversités (BLF) pour le bassin du Congo occidental. Soutenu par le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, ce programme qui s’étant sur la période 2022-2029 vise la réduction des pressions sur la biodiversité, la protection et la restauration des écosystèmes et des paysages associés pour susciter des changements en profondeur afin d’inverser la trajectoire du déclin de la biodiversité et d’améliorer le cadre de vie des habitants et de leur santé.
300 millions d’hectares de superficie, des nombreuses tourbières, de multiples ressources naturelles, plus ou moins rares et recherchées, et quelque 60 millions de personnes qui vivent au cœur de cette forêt, le bassin du Congo, est le plus grand massif forestier d’Afrique et la deuxième forêt tropicale du monde après celle de l’Amazone. Seulement en raison de l’activité humaine et du réchauffement climatique, plus d’un quart de cette forêt risque de disparaître d’ici à 2050. Afin de garantir une gestion durable de cette zone qui recense plus de 10 000 espèces végétales, dont 30 % d’endémiques, et plus de 425 mammifères, le projet Biodiverse Landscape Fund a été initié. Le projet vise entre autres points, le renforcement des capacités des peuples autochtones pour une meilleure gestion de leurs ressources.
« Nous devons développer une éducation sensible aux conflits. L’éducation est synonyme de respect des droits de l’homme. Les espaces d’éducation doivent être des espaces sûrs. Faisons tout pour empêcher nos enfants de devenir des criminels, des assassins. Nous ne pouvons pas laisser le crime nous vaincre. Les enseignants doivent avoir une conduite exemplaire. Aucun Camerounais ne doit être un spectateur passif. Nous devons faire quelque chose pour prévenir ou signaler les crimes dans les écoles. N’oubliez pas que l’éducation commence à la maison »
Nalova Lyonga , Ministre des Enseignements Secondaires – Cameroun
La mise en oeuvre de la feuille de route de la « Safe Schools Declaration » s’articule autour de six domaines prioritaires à savoir : fournir une assistance aux victimes, poursuivre l’éducation durant la période de crise, enquêter et poursuivre les allégations de violation du droit national et international, collecter et gérer les données liées aux attaques contre les écoles et examiner régulièrement la mise en œuvre de la déclaration et les lignes directrices dans le but de contribuer à bâtir à terme à un système éducatif résilient. Afin d’assurer le suivi de l’implémentation de la feuille de route de la Safe Schools Declaration au niveau central et déconcentré, un comité technique national a été mis en place
« Aujourd’hui, le nombre d’écoles encore occupées par des combattants et des groupes armés non étatiques a également diminué. Il en va de même pour le nombre d’écoles abandonnées. Toutes les parties prenantes ont compris que l’école doit continuer à fonctionner même en plein conflit armé et que les campus scolaires doivent être protégés en temps de conflit »
Dendi Kiye, Directeur national de Plan International Cameroun pour les interventions d’urgence – Cameroun
La « Safe Schools Declaration » est un document international qui vise à protéger les écoles et les étudiants contre les attaques et la violence pendant les conflits armés. Dans un contexte marqué par la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et la persistance des attaques des membres des groupes armés non-étatiques dans la région de l’Extrême-Nord, l’adhésion du Cameroun en 2018 à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles démontrant ainsi l’engagement à garantir la sécurité et la protection des écoles, des élèves et des étudiants en période de conflits.