L’ambassade du Cameroun en Tunisie a déclaré via un communiqué officiel le rapatriement volontaire des ressortissants camerounais résidant en Tunisie, ayant confirmé leur volonté de retourner au Cameroun. Depuis le discours polémique du président Kais Saied le 21 février, une vague d’agressions violentes cible des immigrés sub-sahariens, les immigrés noirs africains se considèrent en insécurité et campent toujours devant les sièges des organisations internationales et ambassades espérant une solution à leurs problèmes.
Le Gouvernement Camerounais organise une opération de rapatriement volontaire des ressortissants camerounais vivant en tunisie, le premier embarquement aura lieu le 5 avril 2023, Les volontaires devront se retrouver a 12h30 à l’ambassade du Cameroun en vue du départ vers l’aéroport Tunis- Carthage. cette opération intervient dans un climat d’insécurité pour les migrants d’afrique noire suite un discours controversé du président de la république Tunisien Kais Saied, le discours jugé raciste et haineux selon des organisations non gouvernementale, a été depuis défendu par le président de CEDEAO qui parle de mauvaise interprétation du discours du Président tunisien. Dans un soucis d’apaisement de la situation, le président tunisien s’est défendu de tout racisme à l’égard des Africains subsahariens
Cette situation concernant les Africains ne peut pas être interprétée par les langues malveillantes comme ils l’ont fait ces derniers jours, comme du racisme. De quoi ils parlent ? Ils divaguent tout d’abord, j’ai un certain nombre de membres de ma famille qui sont mariés à des Africains. Mes amis de la faculté de droit de Tunis étaient des Africains ils ont voulu interpréter le discours à leur guise pour nuire à la Tunisie.
Kais Saied, Président de la République
Des vols, des actes de vandalisme commis par des citoyens tunisiens, des expulsions arbitraires par des propriétaires et des licenciements abusifs par des employeurs, des injustices qui se multiplient contre les immigrés selon des images diffusées sur les réseaux sociaux et des témoignages anonymes ou à découverts pour certains.
Même si le président tunisien essaye de calmer la situation, nous les ressortissants subsahariens nous marchons dans les rues de la Tunisie avec beaucoup de craintes, beaucoup de retenue parce que nous avons peur d’être en route, donc nous marchons vraiment avec beaucoup de craintes. La majorité d’entre nous les étudiants de la Tunisie voulons rentrer chez nous, nous attendons juste de finir notre cursus universitaire pour rentrer. La situation s’est un peu calmée mais on peut dire que la fraternité entre les tunisiens et les subsahariens s’est rompue.
Julien Onana, Immigré camerounais
Depuis le début des hostilités, la Côte d’ivoire, le Mali et la Guinée ont déjà procédé à des rapatriements volontaires, les autorités locales tunisiennes quant à elles essaient de garantir un minimum de droits pour les réfugiés subsahariens.