Au Cameroun, à l’occasion de la Journée internationale du travail célébrée chaque 1er mai, des milliers de travailleurs manifestent régulièrement leur mécontentement au sujet de leurs conditions de travail. Ces derniers appellent à une augmentation de salaire, dans un contexte de hausse généralisée des prix à la consommation. Les syndicats camerounais plaident ainsi pour que le salaire minimum soit doublé pour atteindre 120 000 FCFA soit 200 USD par mois. Les employeurs, eux, affirment que la hausse des prix rend cette augmentation difficile. Face à cette situation, le gouvernement camerounais multiplie les initiatives pour l’amélioration des conditions de travail.
Augmentation des salaire, assurance maladie, amélioration de la pension retraite et respect des clauses contractuelles, conformément au code du travail camerounais, telles sont les revendications émises par les travailleurs au Cameroun. Pour améliorer les conditions de vie des travailleurs, le gouvernement camerounais, dans son ambition de faire de la sécurité sociale pour tous une réalité, a opté en 2022 pour un système de sécurité sociale inclusif à travers un régime obligatoire d’une part et un régime d’assurance volontaire d’autre part à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et d’effectuer des déclarations mensuelles. Au niveau du ministère chargé du travail, différentes initiatives permettent aux travailleurs d’échanger régulièrement avec les autorités pour l’amélioration de leur condition.
Nous nous mobilisons pour dialoguer avec tous les travailleurs sur tous les problèmes sans exclusivité. Nous souhaitons seulement que les gens soient objectifs et tiennent compte des besoins de la République. Donc nous ne craignons rien, les syndicats sont en place et les gens ont très souvent des attentes légitimes.
Grégoire Owona, Ministre du Travail et de la sécurité social – Cameroun
Pour continuer à répondre aux exigences des travailleurs, Le ministre du travail et de la sécurité sociale affirme que le Cameroun progresse en matière de couverture sociale. Ainsi, selon la revue nationale de la sécurité sociale, réalisée avec l’appui du Bureau International du Travail, le taux de couverture est passé de 10 % en 2010 à 22,8 % en 2023.
Le Cameroun est un grand pays qui doit avancer. Le président a montré que les problèmes sont là mais il y a aussi des solutions. Les grands projets de notre ministère c’est de garder la sérénité des travailleurs, et accroître la productivité et la sécurité sociale.
Grégoire Owona, Ministre du Travail et de la sécurité social – Cameroun
Le secteur informel au Cameroun est le pourvoyeur majeur d’emplois. Près de 90% de la population active travaille dans ce secteur, selon la Banque mondiale. Entre faillite, réduction de la main-d’œuvre, et crises diverses, certains chefs d’entreprises sont régulièrement amenés au non-respect des clauses contractuelles.Malgré ce contexte dommageable, le gouvernement affirme que, l’avenir reste prometteur pour le travailleur camerounais.