Le Cameroun s’apprête à organiser, le 30 novembre 2025, la deuxième élection régionale de son histoire. Convoqué par décret présidentiel, le collège électoral composé des conseillers municipaux et des chefs traditionnels sera appelé à élire les 900 conseillers régionaux du pays. Un scrutin qui s’inscrit dans le processus de décentralisation et qui cristallise à la fois espoirs de gouvernance locale et débats sur la représentativité.
Au Cameroun, le président Paul Biya a officiellement convoqué le collège électoral pour procéder à l’élection des conseillers régionaux. Le scrutin, fixé au 30 novembre 2025, vise à assurer la mise en place des Conseils régionaux, en procédant à l’élection de leurs membres, tout en reflétant un équilibre entre les élus municipaux et l’ancrage traditionnel. Précisons qu’il s’agira de la deuxième élection régionale du pays, la première ayant eu lieu en 2020. Les conseillers régionaux sont élus au scrutin indirect par un collège composé des conseillers municipaux et des chefs traditionnels, avec 70 sièges réservés aux délégués des partis politiques élus par les conseillers municipaux et 20 sièges pour les représentants des chefs traditionnels, soit 90 conseillers par région à pourvoir.
« Le décret présidentiel convoquant le collège électoral pour élire les conseils régionaux est conforme à la loi. Comme vous le savez, il s’agira de la seconde élection des conseillers régionaux dans les huit régions de notre pays, ainsi que dans deux assemblées régionales à statut particulier, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le corps électoral du Cameroun, chargé d’organiser ces élections, dispose désormais de cet instrument légal pour aller de l’avant et accomplir le mandat qui lui a été confié. »
Agho Oliver Bamenju, Deputé – Cameroun
La Constitution camerounaise renforcée par la loi organique de 2006, a établi le Conseil régional comme une collectivité territoriale décentralisée, organe délibérant au niveau régional, doté d’un mandat de cinq ans. Le système électoral repose sur un scrutin majoritaire plurinominal à un tour, avec application d’une prime majoritaire : la liste arrivée en tête remporte automatiquement la totalité des sièges à pourvoir si elle obtient la majorité absolue, ou la moitié dans le cas contraire, le reste des sièges étant réparti proportionnellement entre les autres listes.
« Le conseil régional de notre pays était l’une des dernières institutions mises en place pour institutionnaliser pleinement le processus de décentralisation, conformément à la Constitution de 1996. »
Agho Oliver Bamenju, Deputé – Cameroun
Ces élections interviennent dans un contexte où le processus de décentralisation amorcé au Cameroun suscite autant d’espoirs que de débats. Elles permettront de renforcer le rôle des régions dans la gouvernance locale, en leur conférant une légitimité renouvelée et des responsabilités accrues dans la conduite du développement. Élus pour un mandat de cinq ans renouvelable, les conseillers régionaux, membres des conseils régionaux, sont chargés, au nom des populations de leur région, d’impulser et de coordonner les actions de développement local.
