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Cameroun – Lutte contre la fuite des cerveaux : la diaspora met en place des formations innovantes

Cameroun - Lutte contre la fuite des cerveaux : la diaspora met en place des formations innovantes

Les acteurs de la société civile et autres partenaires au développement s’attaquent à la question de la fuite de cerveaux qui freine le développement du continent. Au Cameroun, primeshare, une école de formation aux nouvelles technologies informatiques et d’intelligence artificielle s’attèle à capaciter les jeunes à s’auto employer dans les filières innovantes mais surtout à prospecter un marché de l’emploi à distance.

Trois heures durant tous les jours ouvrables de la semaine, ces jeunes reçoivent des cours en ligne de professeurs d’informatique de la Silicon Valley aux Etats Unis. Pour tous ces jeunes, l’objectif est le même : apprendre aux côtés d’ingénieurs outre-Atlantique pour développer un savoir-faire local. Nous sommes à Primeshare, un projet de formation mis en œuvre par l’ingénieur Anselm Peng Kia. Pour ce camerounais de la diaspora spécialiste des questions développement technologique et d’intelligence artificielle, l’idée derrière ce projet est de limiter la fuite des cerveaux en offrant aux jeunes africains des opportunités d’emplois dans l’univers du numérique. 

Après plusieurs années à l’étranger, j’ai décidé de rentrer au pays pour créer des opportunités où les jeunes camerounais peuvent,  travailler pour des structures étrangères bien qu’étant ici, s’auto employer c’est-à dire trouver la bonne formation pour créer leur propres entreprises et surtout gagner bien leurs vies pour n’être pas tenter comme la plupart à partir du Cameroun.

Anselm Peng Kia, Ingénieur

Cedric Akiumbeni est un jeune camerounais qui a bénéficié de cette formation. Aujourd’hui nanti d’une expertise informatique en matière d’installation solaire, il travaille comme assistant à l’installation à distance de dispositif et appareillage au solaire pour une firme américaine tout en poursuivant ses études.  Le jeune homme ambitionne, dans un avenir proche, se mettre à son propre compte.

C’est une grande opportunité pour nous de suivre une formation qui, à la fin, nous permet d’obtenir un bon emploi. Comme nous le savons, il est très difficile, dans la plupart des pays africains et au Cameroun, de trouver un emploi pour un jeune diplômé. Suivre une formation qui peut vous positionner ou qui peut développer les compétences analytiques, la pensée critique et inculquer tout cela pour devenir un bon ingénieur est très important et je crois que je peux réaliser tous mes rêves ici parce que c’est une opportunité formidable et j’ambitionne de rester au Cameroun et de contribuer au PIB du pays et au développement.  

Cedric Akiumbeni, ingénieur

En Afrique, la fuite des cerveaux est un phénomène qui gangrène le développement du continent. Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale en 2050, le Fonds Monétaire International (FMI 2016), augure que l’Afrique perdrait pas moins de 35 millions de travailleurs qualifiés partis rejoindre les pays du nord. Une main-d’œuvre et un savoir-faire indispensable pour bâtir une Afrique prospère. 

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