À Douala, capitale économique du Cameroun, un marché clandestin prolifère au grand jour : celui de la vente de médicaments de rue. Des produits contrefaits, dangereux, parfois mortels, circulent librement dans les quartiers et les marchés. Face à ce fléau, les pharmaciens montent au créneau, alertant les populations et soutenant les mesures d’import-substitution pour produire des médicaments sûrs localement. Une bataille de santé publique qui concerne chacun d’entre nous.
À Douala, capitale économique et cosmopolite du Cameroun, un marché clandestin prolifère au grand jour : la vente de médicaments de rue. Des produits contrefaits, dangereux, parfois mortels, circulent librement dans les quartiers et les marchés. Face à ce fléau, les pharmaciens montent au créneau, alertant les populations et soutenant les mesures d’import-substitution pour produire des médicaments sûrs localement. Une bataille de santé publique qui concerne chacun d’entre nous.
Quand nous parlons de médicaments améliorés , nous parlons de notre pharmacopée .Ce que nous voulons de ce pays en réalité ce que nous avons des ressources et nous devons les exploiter .Nous avons beaucoup de médicaments qui sont dans des plantes , parfois dans les végétaux , dans les minéraux . Nous devons exploiter dans le but d’ utiliser notre environnement à bon escient
Pr Emmanuel Albert MPONDO MPONDO, Président du Conseil scientifique – Cameroun
L’Ordre national des pharmaciens et plusieurs syndicats multiplient les sorties publiques pour dénoncer ce danger. Selon les autorités sanitaires, les médicaments de rue provoqueraient chaque année plusieurs milliers d’intoxications au Cameroun, et des centaines de décès évitables. Dans le monde, l’Organisation mondiale de la santé estime que les faux médicaments causent plus de 500 000 morts par an, dont près de 300 000 en Afrique.
Nous disons que la commission générale des services pharmaceutiques de laboratoires doit vraiment être renforcée , la douane à la frontière doit faire le tamis , les mairies doivent éviter de donner des places aux commerçants de médicaments parce qu’il s’agit vraiment de trafiquants, il n’y a pas de mots pour les qualifier .
Dr Franck DANGE NANA, Président de l’Ordre des pharmaciens du Cameroun – Cameroun
Il y a eu des suggestions qui ont été faites dont entre autres durcir davantage les lois et les peines pour que tous ces contrefacteurs soient de plus en plus inquiétés, disons-le. Le médicament est d’abord un poison et ce n’est que l’effet qui est responsable de nous soigner. C’est la petite dose , la dose thérapeutique qui est responsable de l’effet qui va nous soigner
Dr Thierry KENMOGNE, Pharmacien, ethnopharmacologue – Cameroun
Les pharmaciens appellent les populations à ne plus acheter les médicaments dans la rue, mais à se rendre exclusivement en pharmacie. À Douala comme ailleurs, la lutte contre les médicaments de rue dépend autant des actions publiques que de la vigilance individuelle
