Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp

Cameroun : mise en œuvre du programme du Fonds pour les paysages et la biodiversité

Le gouvernement camerounais et plan international Cameroun ont présenté le 4 décembre 2024 à Mbankomo, le programme du Fonds pour les paysages biodiversités (BLF) pour le bassin du Congo occidental. Soutenu par le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord,  ce programme qui s’étant sur la période 2022-2029 vise la réduction des pressions sur la biodiversité, la protection et la restauration des écosystèmes et des paysages associés pour susciter des changements en profondeur afin d’inverser la trajectoire du déclin de la biodiversité et d’améliorer le cadre de vie des habitants et de leur santé.

300 millions d’hectares de superficie, des nombreuses tourbières, de multiples ressources naturelles, plus ou moins rares et recherchées, et quelque 60 millions de personnes qui vivent au cœur de cette forêt, le bassin du Congo, est le plus grand massif forestier d’Afrique et la deuxième forêt tropicale du monde après celle de l’Amazone. Seulement en raison de l’activité humaine et du réchauffement climatique, plus d’un quart de cette forêt risque de disparaître d’ici à 2050. Afin de garantir une gestion durable de cette zone qui recense plus de 10 000 espèces végétales, dont 30 % d’endémiques, et plus de 425 mammifères, le projet Biodiverse Landscape Fund a été initié. Le projet vise entre autres points, le renforcement des capacités des peuples autochtones pour une meilleure gestion de leurs ressources. 

« le programme BLF court sur 7 ans, et couvre le Cameroun, le Gabon et le Congo. Plan International Cameroun, en partenariat avec United Kingdom International Development, va se charger d’implémenter 2 des 8 axes d’intervention. Il s’agira d’aider les communautés à avoir une meilleure alimentation, faciliter l’accès aux soins, promouvoir une meilleure hygiène de la jeune fille et la santé de la reproduction des femmes, sans oublier la lutte contre les violences basées sur le genre. Tout ceci dans le souci d’assurer le bien-être des populations qui sont les plus marquées par les changements climatiques, car toute leur vie repose sur la ressource naturelle accessible ».

Tibouo Estelle, Directrice des opérations Plan International CameroonCameroun

Réuni à Mbankomo, dans la périphérie de Yaoundé, capitale du Cameroun, à l’occasion d’un atelier sur la mise en œuvre du projet BLF, hauts cadres du ministère de la Santé Publique, médecins, forces de l’ordre, leaders des peuples autochtones et société civile ont échangé sur les moyens et méthodes pour améliorer la santé des populations autochtones, gardiens de la forêt et acteur majeur de la conservation de la biodiversité. À la croisée des chemins entre modernisme et savoir-faire médical ancestral, les populations autochtones sont régulièrement victimes de crise sanitaire. 

«  Il y a de cela quelque temps, j’ai perdu mon nourrisson âgé de 4 mois et demi, suite à une négligence du corps médical, au sein de la structure sanitaire dans laquelle j’ai accouché. »

Boï Martine, membre de la communauté Baka de LomiéCameroun

Un témoignage qui vient relever les manquements souvent observés dans la mise en œuvre des projets de développement impliquant les peuples autochtones. Des écarts que le projet Biodiverse Landscape Fund (BLF) pour l’ouest du bassin du Congo, ambitionne de réduire. D’où la nécessité pour plan Cameroun et ses partenaires, le ministère camerounais de la santé publique notamment d’améliorer l’accès aux services de santé et de nutrition maternelle et infantile, à utiliser les connaissances d’une seule santé pour concevoir des paysages résistants aux maladies.

« Il est de notre responsabilité de célébrer la maternité, car la crise climatique affecte tout le monde, c’est un défi des temps modernes, qui freine les efforts d’atteinte de l’accès à la santé pour tous. La région de l’Est Cameroun, avec la réserve de biosphère du Dja, qui est une grande source de biodiversité, connaît pourtant un taux élevé de mortalité infantile, due aux mauvaises pratiques, liées à l’ignorance des populations. Seulement 57% des naissances compris entre 3 mois et 12 ans ont pu recevoir les vaccins obligatoires ». 

Yves Ndjel, Sous-Directeur de la santé de la reproduction à la Direction de la santé familiale au Minsanté – Cameroun

S’étendant sur près de trois ans, et accompagné par le Haut-Commissariat de Grande-Bretagne, le programme BLF repose sur trois axes principaux. D’abord, les populations, avec pour objectif de développer des opportunités économiques basées sur la nature pour renforcer l’adaptation et la résilience climatique, tout en réduisant la pauvreté. Ensuite, la nature, en ralentissant, stoppant ou inversant la perte de biodiversité dans les régions critiques. Enfin, le climat, en œuvrant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et préserver les puits de carbone naturels.

Agenda

Bouton retour en haut de la page
logo Africa24tv

CONTACTEZ NOUS

xxxxxxx@yyy.com