Une attention particulière est désormais portée au sous-secteur de la formation professionnelle face au défi persistant de l’accès à l’emploi au Cameroun. Pariant sur une meilleure adéquation formation-emploi, le gouvernement camerounais, à travers la création de centres de formation professionnelle d’excellence, vise le développement des compétences des jeunes en vue de favoriser l’insertion professionnelle et l’employabilité.
Face au défi persistant de l’accès à l’emploi, le gouvernement camerounais mise sur une meilleure adéquation formation-emploi. Dans cette perspective, une attention particulière est désormais portée au sous-secteur de la formation professionnelle, avec notamment l’établissement des centres de formation professionnelle d’excellence (CFPE). Il s’agit des centres de formation professionnelle d’excellence de Douala, de Limbe et de Sangmélima. Avec la réduction à 50 000 FCFA des frais de scolarité dans ces structures, l’exécutif vise le développement des compétences des jeunes en vue de favoriser l’insertion professionnelle et l’employabilité.
“Les programmes sont régulièrement révisés afin d’aller toujours plus loin dans la professionnalisation des enseignements. J’ai instruit le gouvernement, à cet égard, de mettre en place un mécanisme compétitif de développement des compétences. C’est le sens du projet d’appui au développement des enseignements secondaires et des compétences pour la croissance et l’emploi. Il permet de financer la formation initiale et continue des travailleurs.”
Paul Biya, Président de la République – Cameroun
Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), le taux de chômage chez les jeunes camerounais âgés entre 25 et 35 ans et titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur est de 14,8%. En 2022, 41,7% des sortants du système de formation professionnelle se sont insérés dans le marché du travail, tandis que le taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur a progressé en moyenne de 12,14% entre 2018 et 2022. Sous l’impulsion du président Paul Biya, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle s’engage notamment à stimuler la contribution des entreprises employant des travailleurs étrangers dans le financement des projets liés à la formation professionnelle.
“La formation professionnelle a un coût. Aujourd’hui, les difficultés financières dans lesquelles se trouvent l’État n’autorisent pas toujours à mettre le financement approprié. Mais, nous avons cette niche que le gouvernement entend mettre à profit… Ce serait incompréhensible que les entreprises s’abstiennent de participer par la contribution tel que dit la loi.”
Issa Tchiroma Bakary, Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle – Cameroun
L’informatique, le multimédia, l’hôtellerie, la mécanique, l’électronique, l’industrie d’habillement et du bois, sont, entre autres, les domaines visés dans les centres de formation professionnelle d’excellence du Cameroun. Dans sa Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), le gouvernement camerounais met l’accent sur la création d’emplois formels, ainsi que le développement industriel, de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Une réforme du dispositif de formation professionnelle est engagée depuis 2008 par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, dont le but est de diversifier l’économie, promouvoir l’accès des jeunes à l’emploi, en améliorant l’offre de formation professionnelle en faveur des métiers porteurs.
