Au Cameroun, nourrir les élèves pour garantir leur avenir devient une priorité nationale. Le gouvernement a lancé ce 22 octobre 2025 à Yaoundé, la Stratégie nationale d’alimentation scolaire. Un programme ambitieux, doté d’un financement conséquent, qui veut concilier éducation, santé, nutrition et développement local.
Nourrir pour mieux instruire. C’est l’ambition portée par la Stratégie nationale d’alimentation scolaire du Cameroun, officiellement lancée à Yaoundé le 22 octobre 2025. Ce programme couvrira la période 2026–2030 avec une approche multisectorielle qui allie éducation, santé, nutrition et agriculture. L’objectif : garantir à chaque élève de la maternelle et d u primaire un repas chaud quotidien, et ainsi poser les bases d’un avenir plus résilient pour le pays. A termes, la stratégie vise 1 million délèves d’ici 2030.
Le gouvernement de la République, sous l’impulsion du chef de l’État, a donc pensé disposer d’un outil qui permettrait de mieux organiser l’alimentation en milieu scolaire. C’est ça l’essence d’alors, l’essence principale de l’alimentation de ce jour, qui consiste à valider un document national de stratégie. Et ce document national de stratégie adresse donc la question de l’alimentation scolaire, et bien plus, une question multicellulaire. Car à travers l’alimentation scolaire, on a les questions de santé, de nutrition, et même d’autres questions d’agriculture, qui sont connexes à cette problématique-là.
Daniel Adams OYONO, Secrétaire Générale du Ministère de l’Education de base
La stratégie repose sur une mobilisation collective : parents d’élèves, enseignants, collectivités territoriales et producteurs locaux sont au cœur de la mise en œuvre. Une enveloppe de 500 milliards de francs CFA est déjà inscrite au budget national pour appuyer cette ambition. Le Programme alimentaire mondial (PAM), partenaire clé du projet, rappelle qu’un dollar investi dans l’alimentation scolaire rapporte jusqu’à huit dollars en retombées économiques et sociales.
La stratégie nationale d’alimentation scolaire vise multiples objectifs. D’un côté, certainement, accompagner l’éducation des enfants en leur fournissant un repas équilibré, sain, nutritif. On peut s’attendre à de meilleures performances scolaires. Mais les bénéfices vont au-delà de l’éducation. En connectant les écoles avec les agriculteurs et les producteurs locaux, on peut assurer un marché stable pour eux, et donc accompagner la diversification de la production, l’augmentation de la production, et des meilleurs revenus pour l’économie locale.
Gianluca FERRERA, Représentant et Directeur pays PAM
Aujourd’hui, 371 000 élèves bénéficient déjà de repas scolaires dans six régions du Cameroun. L’objectif fixé est ambitieux : atteindre un million d’élèves nourris d’ici 2030. Des initiatives structurantes comme le PULCCA, les rations d’urgence dans les zones de crise ou encore le soutien du FEICOM ont permis d’élargir progressivement la couverture nationale. Résultat : une hausse des taux de scolarisation, de rétention et de performance scolaire. Un signal fort que nourrir à l’école, c’est déjà construire l’avenir du Cameroun.



