Solides, concentrées et efficaces, les Lionnes de l’Atlas et les Super Falcons ont franchi une à une les étapes de cette CAN 2024. Entre confirmation pour les unes et reconquête pour les autres, leur parcours jusqu’en finale témoigne d’une régularité sans faille.
Le Maroc réalise un parcours remarquable dans cette compétition, porté par une défense solide et une organisation tactique rigoureuse. Dans un groupe A particulièrement relevé, les Lionnes de l’Atlas ont tenu tête à la Zambie (2-2), dominé la RD Congo (4-2), puis assuré une victoire précieuse face au Sénégal (1-0). En phase à élimination directe, elles ont confirmé leur régularité en écartant le Mali en quart de finale (3-1), avant de s’imposer au bout du suspense contre le Ghana (1-1, victoire aux tirs au but). Structurée autour de la gardienne Khadija Errmichi et de la capitaine Aziza Rabbah, la sélection marocaine impressionne par son sang-froid et sa discipline.
Nous méritons le titre grâce au travail acharné de l’équipe et du peuple marocain qui soutient l’équipe en la poussant à devenir championne. Nous avons travaillé dur pour atteindre la finale. Je pense à l’équipe nigériane que nous affronterons en finale. Je pense qu’elle et toute l’équipe ont travaillé dur pour y arriver.
SAKINA OUZRAOUI DIKI, Attaquante des Lionnes de l’Atlas
De son côté, le Nigeria a déroulé son jeu avec une efficacité redoutable dès la phase de groupes. Les Super Falcons ont facilement disposé de la Tunisie (3-0) et du Botswana (1-0), avant de conclure sur un nul sans enjeu face à l’Algérie (0-0). En quarts de finale, elles ont survolé la Zambie (5-0) et remporté une demi-finale palpitante contre l’Afrique du Sud, tenante du titre (2-1). Portée par une défense hermétique et un jeu direct parfaitement huilé, la formation nigériane affiche une sérénité impressionnante et une maîtrise tactique qui en font une prétendante sérieuse au sacre.
A propos de ce tournoi en particulier vous connaissez la rivalité qui existe entre nous. Il y a une rivalité rude dans ce tournoi. Nous n’avons jamais rien pris pour acquis. Ce que nous avons déjà réalisé relève du passé. Ce qui est important ce qui arrive. Nous sommes tout à fait prêts pour cela.
Justin Madugu, Entraîneur des Super Falcons
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 12 buts inscrits pour 6 encaissés côté marocain, 11 réalisations pour un seul but concédé du côté nigérian, avec 4 clean sheets à la clé. Si le Maroc séduit par son jeu collectif et ses transitions offensives rapides, il lui faudra corriger certaines failles défensives. Le Nigeria, quant à lui, impressionne par son équilibre et sa rigueur dans les deux surfaces. La finale s’annonce donc comme un duel tactique et physique de haut niveau, où chaque détail pourrait faire basculer la rencontre.