Le député capverdien Luís Carlos Silva a appelé à une action législative immédiate pour protéger les lanceurs d’alerte au Cap-Vert. Selon lui, le pays doit adopter des mesures légales pour garantir la sécurité de ceux qui dénoncent des actes répréhensibles. Luís Carlos Silva a insisté sur la nécessité de se conformer aux normes internationales, notamment celles de Transparency International et de l’Union européenne, pour encourager le signalement d’infractions sans crainte de représailles.
Afin de lutter contre la corruption et de renforcer la démocratie, le député capverdien du Mouvement pour la Démocratie (MPD), Luís Carlos Silva, a récemment proposé devant le Parlement, l’adoption d’une législation visant à protéger les lanceurs d’alerte au Cap-Vert. Une proposition qui survient après une affaire controversée liée au salaire de la Première Dame du Cap-Vert, et après qu’un fonctionnaire de la Présidence de la République ait été accusé d’abus de données pour avoir révélé ces irrégularités.
« La protection des lanceurs d’alerte doit être une priorité. Nous devons veiller à ce qu’aucun Cap-Verdien, agent public ou citoyen ordinaire, ne soit persécuté, intimidé ou puni pour avoir signalé des irrégularités, des illégalités ou des actes de corruption. »
Luís Carlos Silva, Député de la nation – Cap-vert
Selon Luís Carlos Silva, l’absence de cadre juridique garantissant la protection des lanceurs d’alerte au Cap-vert représente une grave lacune dans la législation actuelle, menaçant ainsi la crédibilité des institutions publiques. La transparence et la lutte contre la corruption ne peuvent avancer sans une protection effective pour ceux qui dénoncent des actes illégaux ou immoraux, souligne le député.
« Faisant usage des pouvoirs du Député, j’en appelle à tous : dotons le Cap-Vert d’un cadre solide pour protéger les lanceurs d’alerte. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons garantir qu’aucun Cap-Verdien qui dénonce quelque chose qu’il considère illégal ou immoral n’aura à craindre pour son intégrité, son travail ou même sa liberté»
Luís Carlos Silva, Député de la nation – Cap-vert
Si la proposition de Luís Carlos Silva est adoptée, le Cap-Vert pourrait rejoindre d’autres pays qui ont déjà instauré des lois pour protéger les lanceurs d’alerte. Par ailleurs, le député du MpD a exprimé sa préoccupation concernant la situation actuelle du pays, qu’il juge incompatible avec les normes internationales en matière de protection des lanceurs d’alerte.