La CEDEAO est en voie de concrétiser un projet majeur dans le domaine de l’électricité. L’institution sous régionale compte mettre en place un marché régional de l’électricité pour accroître la production et faire baisser les prix. Ce gigantesque projet devrait permettre d’augmenter la consommation à 17% d’ici 2030 et d’interconnecter les 14 pays de la zone.
Le marché de l’électricité n’est pas assez développé en Afrique de l’Ouest. La banque mondiale évalue le taux d’accès à 42% soit l’un des taux les plus faibles au monde. C’est également dans cette zone que le coût de l’électricité est le plus élevé comparé aux autres parties du continent. Pour remédier à ce retard, la CEDEAO compte créer un marché régional d’électricité.
“La stratégie qui est mise en place c’est d’essayer d’avoir un marché régional d’électricité. C’est-à-dire un marché où les pays qui produisent peuvent vendre et où ceux qui n’en produisent pas peuvent acheter. ça va permettre d’accroître les investissements. Parce que si les investisseurs peuvent vendre des produits dans la région ça va augmenter les capacités.
Jean-Claude Kassi Brou, Président de la commission de la CEDEAO
L’interconnexion des pays est la finalité de toutes ces stratégies de développement. Jusqu’à présent il n’y a que 9 pays de la zone qui sont interconnectés. Cependant d’ici fin 2022 la CEDEAO assure que les 14 pays de sa zone seront interconnectés.
“Nous allons le faire à travers un câble sous marin, à haute tension qui va permettre de relier le cap vert aux autres pays de la CEDEAO et donc nous pouvons avoir ce marché de l’énergie qui pourra être un élément clé et essentiel; parce que ça va permettre d’accroître la production, la disponibilité et de faire baisser les prix et ça c’est un élément important”.
Jean-Claude Kassi Brou, Président de la commission de la CEDEAO
La vision d’un marché régional intégré de l’électricité dans les pays de la CEDEAO commence à se concrétiser grâce à un ambitieux programme de projets d’interconnexion transfrontaliers. Si les pays tirent pleinement parti de ce réseau, la part de la consommation d’électricité de la région faisant l’objet d’échanges transfrontaliers pourrait être multipliée par plus de deux, et passer de 8 % aujourd’hui à environ 17 % en 2030.