En 2025, la République centrafricaine (RCA) a intensifié sa coopération Sud-Sud avec ses principaux partenaires africains, le Maroc et le Rwanda, dans le but d’accélérer le développement, l’apprentissage institutionnel et la consolidation de la paix. Ces engagements bilatéraux reflètent la stratégie de Bangui visant à tirer parti des expériences africaines communes et de l’expertise technique pour soutenir son Plan national de développement 2024-2028, alors que la RCA poursuit son fragile chemin vers la reprise économique et la stabilité.
Confrontée à des défis persistants en matière de développement et de sécurité, la République centrafricaine mise sur les partenariats Sud-Sud comme pilier essentiel de sa politique étrangère. À Casablanca, le Maroc a accueilli du 14 au 15 Septembre 2025 une table ronde de haut niveau sur l’investissement qui a permis de lever près de 9 milliards de dollars américains pour le Plan national de développement 2024-2028 de la RCA, axé sur l’énergie, les transports, l’éducation et la transformation numérique. Les autorités marocaines continuent de soutenir les pays africains par le renforcement de l’assistance technique, la formation et l’engagement du secteur privé, en particulier dans les contextes fragiles et post-conflit.
Tout récemment, à Casablanca, nous avons dû présenter ce plan à nos partenaires, ceux qui souhaitent nous accompagner dans sa mise en œuvre. Nous avons reçu des promesses de financement de l’ordre de 9 milliards. Nous sommes en train de mettre en place des structures pour concrétiser ces annonces. Je viens de signer un décret créant un comité de suivi qui permettra d’instaurer un dialogue direct avec les partenaires ayant fait des annonces.
Faustin-Archange Touadéra, Président de la République, candidat du MCU la présidentielle – Centrafrique
Au-delà de la coopération économique, les relations avec le Rwanda se sont élargies pour inclure la sécurité et le soutien institutionnel. Le Rwanda est un partenaire bilatéral clé de la RCA, contribuant à la formation des forces nationales de défense et de sécurité et soutenant les efforts de stabilisation. Lors de la visite du président Touadéra à Kigali en novembre 2025, les deux pays ont réaffirmé leur engagement à renforcer leur coopération en matière de défense, de réforme de l’administration publique et de partage d’expériences dans le domaine de la reconstruction post-conflit.
Quand j’ai pris mes fonctions, nous n’avions même pas un seul groupe de combat sur le terrain. Pas un seul. Notre armurerie et notre poudrière avaient été pillées par les groupes rebelles. Il n’y avait rien. Il n’y avait que la MINUSCA et les forces sangharistes pour protéger la population. Il a donc fallu reconstruire une armée. La MINUSCA n’a pas vocation à rester éternellement en Centrafrique. Il fallait donc construire rapidement et solidement une force de défense pour la République centrafricaine. Souveraineté oblige. Aujourd’hui, nous avons commencé, petit à petit, avec le soutien de la communauté internationale, notamment de l’EUTM, de la MINUSCA, d’autres forces, de la force bilatérale rwandaise et de la force bilatérale de la Fédération de Russie. Tout cela combiné, et avec l’aide d’un certain nombre de pays qui ont également contribué à la formation de nos militaires, nous disposons aujourd’hui d’un effectif.
Faustin-Archange Touadéra, Président de la République, candidat du MCU la présidentielle – Centrafrique
Grâce à ses partenariats avec le Maroc et le Rwanda, la République centrafricaine promeut un modèle de coopération Sud-Sud fondé sur l’expertise africaine, l’autonomie stratégique et la solidarité régionale. En combinant mobilisation des investissements et soutien à la sécurité, Bangui entend renforcer sa souveraineté, accélérer son développement et s’ancrer plus fermement dans la dynamique d’intégration africaine.
