En République Centrafricaine, les principaux représentants de l’opposition ont annoncé, samedi 30 octobre, leur retrait du dialogue national prévu dans les prochaines semaines. Le retrait de l’opposition intervient après que le président de l’Assemblée nationale a annoncé vouloir relancer la procédure de levée de l’immunité parlementaire de trois députés centrafricains, à savoir Aurélien Simplice Zingas, Martin Ziguélé et Anicet Georges Dologuelé.
En Centrafrique, la coalition de l’opposition, la COD-2020 a annoncé son retrait du dialogue national que le pouvoir compte organiser d’ici la fin de l’année 2021. L’information émane d’un communiqué de ladite coalition, rendu publique le 30 octobre 2021. Le motif de ce retrait est que le gouvernement centrafricain a relancé une procédure pour lever l’immunité parlementaire de certains députés de l’opposition notamment, Aurélien Simplice Zingas, Martin Ziguelé et Anicet Georges Dologuelé.
La levée de l’immunité parlementaire de ces députés s’inscrit dans le cadre de la poursuite judiciaire visant notamment l’ancien président François Bozizé, accusé d’avoir coordonné une rébellion, dans laquelle ils seraient impliqués. En mars 2021, l’ex-président s’était déclaré comme le coordonnateur de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), nouvelle alliance rebelle ayant lancé des attaques coordonnées sur le territoire centrafricain dans le but ultime de renverser le régime actuel.
Alors que le comité préparatoire a récemment dévoilé les grandes lignes du dialogue républicain, le futur dialogue républicain qui se veut inclusif fait déjà face à ses premières divisions. Pour rappel, le Chef de l’État centrafricain avait émis sa volonté de privilégier le dialogue dans le règlement de la crise qui secoue le pays. Il avait à cet effet décrété un cessez-le-feu unilatéral et immédiat sur l’ensemble du territoire le 15 octobre dernier, dont le bilan s’avérait déjà positif.
