En République centrafricaine, la présidentielle de décembre s’annonce déterminante. Le président sortant Faustin-Archange Touadéra a ouvert le bal en déposant sa candidature début octobre. Depuis, deux figures de l’opposition, Henri-Marie Dondra et Anicet-Georges Dologuélé, ont également annoncé leur participation à la course pour la présidence.
Le président sortant Faustin-Archange Touadéra a ouvert le bal en déposant officiellement sa candidature le 2 octobre 2025, devenant ainsi le premier prétendant enregistré pour la présidentielle du 28 décembre. Depuis, la scène politique centrafricaine s’anime avec l’entrée en lice d’autres figures majeures, à l’instar d’Henri-Marie Dondra et d’Anicet-Georges Dologuélé, tous deux anciens Premiers ministres aux parcours technocratiques affirmés.Henri-Marie Dondra, ex-ministre des Finances, axe sa campagne sur la stabilité économique et la continuité institutionnelle. Sa candidature, enregistrée auprès de l’Autorité nationale des élections, reflète une volonté de gouverner avec rigueur et pragmatisme.
“ J’ai fait acte de candidature parce que le parti UNIR, comme vous l’avez dit, m’a investi lors de son congrès extraordinaire. Je n’ai fait que respecter la volonté des membres du parti. À notre niveau, nous allons œuvrer pour le développement du pays et la consolidation de la paix. C’est regrettable, mais c’est un choix qu’ils ont eu à faire. Je pense qu’il nous faut davantage encore nous parler, il faut un dialogue pour que tout le monde puisse participer à ces élections. Mais je ne voudrais pas commenter le choix de certains. ”
Henri-Marie Dondra, Président du parti UNIR – Centrafrique
De son côté, Anicet-Georges Dologuélé, leader du parti URCA, affiche pour sa part un ton plus direct : « l’heure n’est plus aux discours, mais à l’action », affirme-t-il, se disant prêt à assumer les responsabilités du pouvoir.
“ On les laisse aller tout seul, il va gagner, il peut perdre du temps pendant sept ans à faire encore des conférences de presse, des interviews, des marches… La population veut que sa vie change. Et c’est la responsabilité de l’homme politique de changer ça. Par les résultats électoraux que je fais, je sais que je peux gagner les élections et changer ça. Donc je prends mes responsabilités, parce que le parti a décidé que je les assume vis-à-vis de la nation. Donc, je ne trahis personne.”
Henri-Marie Dondra, Président du parti UNIR – Centrafrique
Dans un pays en quête de sécurité et de relance, cette élection cristallise les attentes d’un peuple à la croisée des chemins. Entre volonté de changement et aspiration à la stabilité, l’électorat centrafricain devra trancher entre différentes visions de gouvernance.



