La problématique des changements climatiques et son épineuse question sur le dédommagement promis aux pays africains était au menu des discours des chefs d’Etat africains lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Andry Nirina Rajoelina de Madagascar, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et José Maria Pereira Neves du Cap-Vert ont chacun exprimé leurs attentes, vis-à-vis des principaux responsables de la pollution de la planète.
Au premier semestre 2022 pas moins de cinq cyclones ont frappé «la Grande île» en l’espace de deux mois seulement, ravageant 178 000 hectares de terres agricoles. Ce rappel de Andry Nirina Rajoelina, président Malgache, fait office d’alerte sur les conséquences des changements climatiques qui s’aggravent dans son pays Madagascar. Une aggravation qui semble partie pour durer, car le pays inscrit sur la liste des bénéficiaires du Fonds vert pour le climat est pour l’heure toujours en attente de financements.
« Combien de réunions de haut niveau, de sommets et de conférences internationales avons-nous déjà eus, combien de déclarations et engagements avons-nous déjà prononcés? »
Andry Nirina Rajoelina, Président de la République de Madagascar
L’accès aux 100 milliards de dollars par an promis aux pays en voie de développement par les pays riches, principaux pollueurs, tourne au ralenti et, actuellement, aucun engagement n’a été respecté. Le président ivoirien Alassane Ouattara a assuré que son pays, lui, respecterait les siens au titre de l’Accord de Paris sur le climat et entend œuvrer à la protection de son patrimoine forestier et de sa riche biodiversité. Toutefois, il appelle les principaux pollueurs à honorer leurs engagements.
je suis convaincu que la cop27 en Égypte sera une nouvelle occasion de renouveler l’engagement politique de toutes les parties prenantes à contribuer au financement de la lutte contre le changement climatique. je tiens à réaffirmer que mon pays respectera l’accord de Paris sur le climat et entend travailler sur son patrimoine forestier et sa riche biodiversité.
Alassane Ouattara, Président de la République – Côte d’Ivoire
Sur la tribune des Nations unies, le président du Cap vert José Maria Pereira Neves a plaidé pour la préservation du patrimoine naturel et culturel de l’Afrique et pour la « justice climatique ». Le Chef d’État a aussi rappelé qu’il parraine les efforts visant à faire entrer les cultures créoles au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, conscient de ce que tout ceci ne sera possible sans un climat sûr.
s’attaquer progressivement à ses vulnérabilités et renforcer sa résilience. Pour ce faire, il est important de s’appuyer sur la solidarité extérieure en termes de financement durable et de dette fiable. Toujours en obéissant à une logique de réduction graduelle, ce besoin d’aide extérieure. Si ces objectifs ne sont pas nouveaux, il est néanmoins urgent de les poursuivre.
José Maria Pereira Neves, Président de la République – Cap-Vert
La Cop 27 prévue du 7 au 18 novembre 2022 en Egypte, est appelée la Cop africaine par les acteurs de l’action climatique sur le continent. A travers ce rendez-vous autour des questions climatiques, beaucoup y voient le moment décisif, pour une réponse concrète aux attentes des États africains, en direction des pays développés.