Le 6 juillet 2025 marquera non seulement cinquante ans d’indépendance pour les Comores, mais aussi un moment de réflexion collective sur le chemin parcouru et les défis à venir. Entre festivités nationales coordonnées et volonté de renforcer l’unité du territoire, cette commémoration se veut autant une fête populaire qu’un appel à l’action pour l’avenir du pays.
L’Union des Comores s’apprête à franchir un cap historique : celui des cinquante ans de souveraineté. Proclamée le 6 juillet 1975, l’indépendance comorienne sera célébrée en 2025 dans tout l’archipel. Cinquante années marquées par des luttes, des espoirs et une résilience constante seront mises à l’honneur dans une ambiance mêlant solennité et ferveur populaire.
“ Le 6 juillet, le cinquantenaire ne peut pas être comme les autres 6 juillet. C’est 50 ans d’indépendance, donc c’est un moment fort où on regarde ce que les uns et les autres ont fait, et ce qui reste à faire. Donc on a associé les pays amis, les organisations régionales et internationales.”
Houmed Msaidie, Président de la Commission en charge du cinquantenaire – Comores
À l’occasion des cinquante ans d’indépendance, les autorités comoriennes ont prévu un programme ambitieux, coordonné pour la première fois sur l’ensemble des îles, dans un élan d’unité nationale. Au-delà des célébrations, ce jubilé se veut aussi un temps de bilan et de projection, alors que les Comores, avec un PIB par habitant d’environ 1 500 dollars, restent parmi les pays les moins avancés. Un anniversaire tourné vers le passé et les défis à venir.
“ Nous sommes en marche pour que justement, il y ait la fête, mais qu’il y ait en même temps dans nos têtes des interrogations, quant au présent et à l’avenir.”
Houmed Msaidie, Président de la Commission en charge du cinquantenaire – Comores
Alors que les Comores célèbrent le cinquantenaire de leur indépendance, une question demeure en toile de fond : celle de Mayotte. En 1975, alors que l’archipel accédait à la souveraineté, l’île de Mayotte optait par référendum pour le maintien dans le giron français. Un choix que les autorités comoriennes n’ont jamais reconnu, considérant depuis un demi-siècle Mayotte comme une partie intégrante de leur territoire. Ce différend territorial continue de marquer les relations franco-comoriennes, cinquante ans après la séparation.