En République du Congo, 99 % du plastique utilisé se retrouve dans les rues causant ainsi l’insalubrité et la pollution dues aux déchets plastiques. Depuis le 20 juillet 2011, un décret présidentiel interdit la production et la commercialisation des sachets et films en plastique à usage unique. Mais, face à cette résurgence dans les grandes villes du pays sous le regard impuissant des pouvoirs publics, une meilleure sensibilisation de la population semble utile.
Le 20 juillet 2011, un décret présidentiel interdisait la production et la commercialisation des sachets et films en plastique à usage unique en République du Congo. Mais depuis quelques années, ceux-ci ont refait surface à la place publique. Pour clôturer les activités liées à la célébration de la cinquantième Journée mondiale de l’environnement le 05 juin 2023, le gouvernement congolais et le Programme des Nations Unies pour le développement ont initié la “Marche verte”. Un seul message: une meilleure gestion des déchets plastiques.
La durée de vie du plastique et les effets que cela induit sur l’environnement devrait faire à ce que toutes les populations puissent s’engager dans la lutte contre cette matière qui détruit le sol qui pollue notre air, l’air que nous respirons qui pollue tout l’écosystème vital et c’est pour cette raison que cette marche a été organisée pour attirer l’attention des citoyens sur l’obligation qui incombe à chacun de nous, de lutter contre la pollution plastique.
Anatole Collinet MAKOSSO, Premier Ministre
Ici au centre-ville de Brazzaville, les déchets plastiques jonchent les avenues. Non loin de là, des bouteilles plastiques ont envahi ce canal d’eau qui se jette dans le majestueux fleuve Congo. Preuve d’une pollution d’objets plastiques nécessitant une sensibilisation accrue de la population.
La pollution plastique a fait l’objet de tout un décret présidentiel chez nous en 2011 et donc la lutte contre la pollution plastique représente la lutte contre un élément qui menace toute une vie. Il va donc falloir que les gouvernants fassent le relais à la société civile que nous sommes afin que nous qui sommes au côté de la population nous puissions sensibiliser au quotidien cette population.
Yvon Patou Kaba, Militant écologiste (ONG HEALTHY ENVIRONMENT)
La production journalière des déchets solides à Brazzaville est estimée en moyenne à environ 300 tonnes, selon les informations du ministère chargé de l’Environnement publiées en 2017. La République du Congo n’est pas un bon élève en matière de recyclage des déchets plastiques. La pollution plastique représentait pas moins d’1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, soit 3,4 % des émissions mondiales. Un chiffre important qui pourrait plus que doubler d’ici 2060 selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.
