Le Congo-Brazzaville connaît une crise économique sévère depuis plusieurs années, marquée en l’occurrence par l’assèchement de ses caisses et avec pour conséquences, de nombreuses grèves à répétition dans la fonction publique et le secteur privé. Pour mettre fin à ces mouvements, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a convié les 20 et 21 janvier 2025, les dirigeants des différents secteurs économiques à un dialogue social devant permettre de redresser la situation du pays.
L’opérationnalisation de la Caisse d’assurance maladie universelle et la révision du Code de sécurité sociale étaient certains des sujets qui ont meublé le dialogue social sur la crise économique tenu les 20 et 21 janvier 2025 en République du Congo. Cette assise organisée sous la direction du Premier ministre Anatole Collinet Makosso a permis d’adresser les problèmes liés au chômage, aux taxes et la taxation tels que soulevés par les lois de finances de 2024 et 2025.
“ Au moins deux éléments de contexte me paraissent nécessaire et utile de rappeler ici le premier et sans vouloir entrer dans l’exégèse du discours du Président de la République devant la représentation nationale, est de poser que dans un contexte économique et financier particulièrement difficile, plusieurs avancées ont néanmoins été enregistrées sur le plan social au cours de l’année qui vient de s’écouler.Au nombre de celles ci, l’on peut indiquer le recrutement de 25 000 jeunes à la fonction publique au titre des campagnes cumulées de 2019 à 2023, 10 000 autres jeunes y étant encore attendus au titre de la campagne de 2024.”
Anatole Collinet MAKOSSO, Premier Ministre – Congo
Pays fortement dépendant du pétrole, l’économie du Congo est sensible aux investissements pétroliers et aux fluctuations de ses prix. Cependant, l’économie congolaise se redresse progressivement. En effet, d’après les estimations de la Banque africaine de Développement, la croissance économique devrait atteindre les 4,4% en 2025 grâce à l’augmentation de la production pétrolière, aux investissements prévus dans le secteur du gaz et à l’apurement prévu des arriérés de l’État envers les opérateurs économiques nationaux.
“Je voudrais en outre, en ce début de l’année 2025, réitéré l’engagement du Gouvernement vis à vis des partenaires sociaux, organisations professionnelles d’employeurs comme des travailleurs, à mettre en œuvre les différentes recommandations que nous prendrons ici afin de promouvoir un monde du travail plus radieux où règne la paix sociale.”
Anatole Collinet MAKOSSO, Premier Ministre – Congo
En dépit de la reprise de l’activité économique dans ce pays d’Afrique centrale, selon les experts de la Banque mondiale, une croissance plus forte et plus inclusive est nécessaire pour réduire les taux de pauvreté et de chômage estimés à 46,8% et 21,8% en 2023.