Le Cameroun et la République du Congo entendent collaborer pour favoriser la circulation des biens et des personnes à travers la construction d’une voie ferrée entre les deux pays. Le projet vise à faciliter les ressources minières, notamment les gisements de fer partagés par les deux pays d’Afrique centrale.
Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), les voies ferrées ne sont pas interconnectées, répondent essentiellement à des ambitions nationales et ont été construites en période coloniale. Au Cameroun par exemple, le réseau ferroviaire date de 1930 tandis qu’au Congo, il date de 1932. Pour accélérer leurs projets de développement et soutenir l’intégration sous-régionale, le Cameroun et la République du Congo, déjà reliés par la route, envisagent une voie ferrée commune entre leurs deux pays à la faveur de la signature de l’accord pour l’exploitation du gisement de fer Nabemba-Mbalam.
“Par cette infrastructure, les Républiques du Congo et du Cameroun ont décidé de tenir leur destin commun à travers la réalisation du plus grand projet minier transfrontalier d’Afrique centrale.”
Jean Ernest Ngalle Bibehe, Ministre des Transports – Cameroun
Les deux pays de l’Afrique centrale ont signé, le 5 décembre 2023 à Brazzaville, un contrat de partenariat pour la construction d’une ligne de chemin de fer de 149 kilomètres reliant le site de production du gisement de fer Nabemba-Mbalam, dans la Sangha, au port de Kribi, au Sud du Cameroun, pour un coût prévisionnel de 1,3 milliard de dollars.
“Il apparaît donc clairement que la mise en œuvre de ce projet bilatéral et intégrateur à travers l’interconnexion entre le Congo et le Cameroun permettra à nos populations de vivre le développement de manière accélérée et réelle.”
Jean Ernest Ngalle Bibehe, Ministre des Transports – Cameroun
La mise en exploitation de ce gisement minier constitue un véritable vivier de retombées économiques pour le Cameroun et le Congo. Ces États seront les premiers dans la zone CEMAC à disposer des lignes de transport multimodal, ce qui favorisera la circulation des biens et des personnes entre les deux pays et la diversification économique en Afrique centrale.
“L’État chinois, avec son président qui œuvre pour faire de telle sorte que ce projet de développement soit désormais une réalité, a pu consentir par sa volonté à stimuler les bailleurs de fonds à venir investir chez nous sous un modèle qui a été indiqué le BOT.”
Honoré Sayi, Ministre des Transports, de l’Aviation civile – République du Congo
Soutenu par le gouvernement Chinois, ce projet intégrateur a pour objectif de faire de l’Afrique centrale la 5éme puissance mondiale productrice de fer enrichie avec une capacité de production de 125 millions de tonnes par an.