Dix ans après une série de réformes majeures dans le secteur de la santé, la Côte d’Ivoire affiche des progrès sensibles : espérance de vie en hausse, mortalité maternelle en forte baisse, soit 153 en 2023. Parallèlement, plus de 1 200 milliards de francs CFA ont été investis dans les infrastructures sanitaires, illustrant une volonté politique de modernisation. Toutefois, des inégalités d’accès persistent, notamment en zones rurales, freinant l’accès universel à des soins de qualité.
En Côte d’Ivoire, les dix dernières années ont été marquées par des progrès notables en matière de santé publique et d’infrastructures. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS), l’espérance de vie a atteint 62 ans en 2024, contre un niveau nettement inférieur en 2011. Parmi les avancées les plus significatives figure la baisse de la mortalité maternelle, passant de 396 décès pour 100 000 naissances en 2010 à 153 en 2023.
Il a plu au gouvernement d’adopter un programme de soins de santé surtout au niveau primaire grâce à la Couverture Maladie Universelle (CMU). Il s’agit donc de l’ouverture de droits aux populations du secteur informel enrôlées à partir du 1er mai pour une période de quatre mois pour permettre aux populations d’utiliser la Couverture Maladie Universelle et à s’acquitter de leur droit
Pierre N’Gou Dimba, Ministre de la Santé – Côte d’Ivoire
Depuis 2018, plus de 1 200 milliards de francs CFA ont été investis dans le cadre du Programme hospitalier national, selon le ministère de la Santé. Objectif : moderniser les centres de santé, construire de nouveaux hôpitaux généraux et créer des Pôles Régionaux d’Excellence Santé (PRES). Des villes comme Bouaké, Korhogo, Man ou San Pedro disposent désormais de centres de dialyse ou de nouveaux services d’imagerie médicale.
Toutes ces personnes enrôlées et qui ont bénéficié de la CMU seront prises en charge à hauteur de 100% : c’est -à -dire que les tickets modérateurs de 30% ne seront plus payés. Mais ces deux mesures rentrent dans le cadre du renforcement de l’accès aux soins des populations surtout en milieu rural pour faire face aux défis de la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle (CMU)
Pierre N’Gou Dimba, Ministre de la Santé – Côte d’Ivoire
Malgré les efforts engagés, l’accès équitable aux soins reste limité, surtout entre zones urbaines et rurales. Près de 20 % des Ivoiriens vivent à plus de 5 km d’un centre de santé, souvent difficilement accessible. Le système de santé demeure par ailleurs dépendant des financements extérieurs. Lancée en 2019, la Couverture Maladie Universelle (CMU) est une initiative prometteuse, mais sa mise en œuvre reste partielle et inégalement répartie.



