Le gouvernement de Côte d’Ivoire a décidé de renforcer le contrôle sur l’exportation des produits du coton et de l’anacarde. Lors du Conseil des ministres, mercredi 20 novembre 2024, deux décrets ont été adoptés rendant obligatoire l’obtention d’une autorisation préalable pour exporter ces produits dans ce pays où la récolte de coton graine a atteint 347 922 tonnes.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement a adopté, mercredi 20 novembre 2024, en Conseil des ministres, plusieurs décrets visant à renforcer la régulation et l’organisation des filières coton et anacarde. Il s’agit pour le premier décret de l’instauration d’un droit unique de sortie de 5% sur la noix de cajou brute. La seconde disposition réglementaire organise la démarche d’obtention de l’autorisation d’exportation des produits du coton et d’anacarde.
“ Ce décret vient de plus belle manière pour pouvoir professionnaliser ces filières là et toute la chaîne de valeur pour essayer de voir comment créer plus de valeur ajoutée par rapport à ces différentes chaînes de valeur.”
Kwami Ossadzifo WONYRA, Economiste – Togo
Plus globalement, ces différentes mesures s’inscrivent dans un contexte où le pays d’Afrique de l’ouest envisage accroître sa production de coton et d’anacarde ainsi que l’activité de transformation de ces deux matières premières. Le pays a récolté 347 922 tonnes de coton graine au terme de la campagne cotonnière 2023/2024, soit une hausse de 47% d’une année sur l’autre.
“Ceci dit les autorisations d’exportation peuvent être vues comme une manière de restreindre les exportations auquel cas ça va permettre d’avoir la disponibilité en matière de matière première pour pouvoir transformer et créer plus de valeur ajoutée.”
Kwami Ossadzifo WONYRA, Economiste – Togo
Le coton et la noix de cajou font partie des principaux produits agricoles exportés en Côte d’Ivoire. Le secteur de l’anacarde réalise un chiffre d’affaires de plus de 600 milliards de FCFA par an selon un média local. La régulation de la production ainsi que la commercialisation interne de ces matières premières enregistreront des changements sur le plan réglementaire.
